Après 19 mois d'arrêt et un chantier "hors-norme", les trains Paris-Milan circulent de nouveau

La circulation des trains reprend ce matin entre la France et l'Italie, via la ligne Paris-Milan. Celle-ci était à l'arrêt depuis l'impressionnant éboulement il y a un an et demi, à la fin de l'été 2023, 15.000 mètres cube de roches s'étaient effondrés sur l'autoroute A43 et sur la voie ferré

Depuis ce lundi matin, les trains circulent à nouveau entre Paris et Milan de manière directe. Le premier train de voyageurs SNCF depuis Milan - Porta Garibaldi, est parti à 6h, avec une arrivée prévue à 13h30 Gare de Lyon. Pour le premier départ parisien, c’était à 6h46.

Après 19 longs mois de travaux et d'attente, passagers et marchandises vont à nouveau pouvoir traverser la frontière sur les rails. Le 27 août 2023, de fortes pluies avaient provoqué l'éboulement de 15.000 mètres cube de roches. L'autoroute A43, une départementale et les voies ferrées avaient été endommagées. La sécurisation du site a été une "opération titanesque" selon SNCF Réseau.

Un chantier de 250 mètres de haut avec d’importantes failles dans la paroi. Des litres d’eau versées sur la falaise pour détacher des blocs. Puis des explosifs pour purger la paroi. Avant l’installation de grillage de protection et d’ancrages en béton.

Un chantier à 13,5 millions d'euros

Des travaux de sécurisation pour ensuite pouvoir remettre en état les voies routières et ferroviaires. Un chantier “hors-norme” selon Anne Lescurier, cheffe du service risques naturels du Département de la Savoie.

“C’était non-stop, 7 jours sur 7. Il y a eu très très peu d’arrêts pour des raisons d’intempéries. On a eu jusqu’à 23 cordistes pendus en même temps en falaise. Au niveau des techniques, il n’y a pas eu de techniques extraordinaires, c’est juste l'exiguïté du site. Par contre au niveau de la vidange du merlon, là oui, c’est une première, c’est une vidange qui s’est faîte avec des engins entièrement téléguidés parce qu’on ne pouvait pas mettre de personnes en dessous, ce n’était pas sécurisé”, décrit-elle.

Coût du chantier, 13,5 millions d’euros. Une falaise qui reste surveillée pour éviter un nouvel éboulement.

Vincent Chevalier avec Guillaume Descours