Boudée par les syndicats de la SNCF, la ministre des Transports "dénonce cette posture" sur RMC

L'intersyndicale CGT-Unsa-CFDT-SUD de la SNCF a décidé jeudi "collectivement de suspendre" sa participation à la concertation avec la ministre des Transports Elisabeth Borne et va demander à être reçue par le Premier ministre Edouard Philippe.
Les syndicats de cheminots se sont réunis jeudi matin, après l'annonce du projet de filialisation du fret de la SNCF et celle de la date de la fin du recrutement au statut. L'intersyndicale a décidé d'envoyer un courrier à Edouard Philippe pour être reçue. Elle a confirmé la poursuite de la grève de deux jours sur cinq.
Critiquée de toute part, Elisabeth Borne semble dépassée de toutes parts, explique notamment Erik Meyer, secrétaire fédéral de Sud-Rail sur RMC: "La ministre, aujourd'hui, elle nous a baladé pendant un mois! Elle n'est absolument pas ouverte au dialogue".
Invitée de Jean-Jacques Bourdin, la ministre a tenu a répondre aux critiques en dénonçant "une posture" de la part des syndicats.
"Je déplore cette posture, c'est un effet de manche. Ca intervient après deux mois de discussions et au moment où on touche la fin, a-t-elle expliqué sur RMC. Refuser le dialogue, ce n'est jamais la bonne méthode. Tout le gouvernement porte la même réforme (...) C'est une réforme qui est nécessaire, pour répondre aux attentes des Français! Il y a eu des avancées, mais la position des syndicats ne bouge pas " a-t-elle insisté.
"C'est toutes les contres vérités qui circulent sur la réforme. Ne mettons pas des faux débats, parlons du fond. La bonne méthode ce n'est pas de se lancer dans des débats de personnes, mais de se mettre autour de la table" a-t-elle précisé, répondant à la question de Jean-Jacques Bourdin s'il avait le sensation d'être désavouée par Edouard Philippe, qui ne recevra pas l'intersyndicale.