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Changement de prix des billets de métro et RER à Paris: injuste ou progrès?

L'entrée du RER et du métro, Gare du Nord à Paris

L'entrée du RER et du métro, Gare du Nord à Paris - JULIEN DE ROSA / AFP

Les prix des billets de métro et RER vont tendre vers une tarification unique à partir du 1er janvier 2025, a annoncé la présidente de la région Île-de-France Valérie Pécresse.

Après la polémique sur les tarifs prohibitifs durant les Jeux olympiques de Paris 2024, les prix à l'unité du métro et du RER évoluent pour les touristes et les Parisiens. Si l'objectif est de tendre vers plus d'égalité entre Franciliens et Parisiens, comme dans tout changement de grille tarifaire, il y a des gagnants et des perdants.

Les perdants seront donc les Parisiens et touristes qui n'ont pas d'abonnement et qui font des trajets dans Paris intra-muros. Ils verront donc le prix unitaire passer de 2,15€ à 2,50€. Les sorties à l'extérieur de Paris reviendront donc en revanche largement moins cher. Aujourd'hui, en payant à l'unité, le prix oscille entre 3,20€ (petite couronne, La Défense, Vincennes...) et 5€ pour les destinations plus lointaines (Disneyland, Versailles...).

Les tarifs pour les aéroports seront également arrondis à 13 euros (entre 10 et 12 euros actuellement), et les passes touristes seront aussi gonflés. Les habitants de petite et grande couronne seront en revanche gagnants pour cette nouvelle grille tarifaire.

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"Une manière d'uniformiser et d'aller vers le grand Paris"

Flora Ghebali, ancienne candidate écologiste aux élections européennes, estime dans un premier temps que ce n'est pas une bonne mesure, mais juge qu'elle va tout de même dans le bon sens.

"C'est plus une manière d'uniformiser et d'aller vers le grand Paris. Tout ce qui va dans le sens du grand Paris est une bonne idée car on doit avancer en ce sens", dit-elle.

Olivier Truchot estime de son côté que c'est une augmentation "perverse", et qu'il est injuste de faire payer au même prix quelqu'un qui fait une station contre un autre qui ferait 20 stations. "Où est la justice sociale?", interroge-t-il.

Alain Marschall estime de son côté qu'il faudrait s'inspirer du métro japonais où l'on badger à l'entrée du métro, puis à sa station de sortie, payant ainsi un tarif en fonction du nombre de kilomètres réalisés.

JA