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Covoiturage: pourquoi le plan à 150 millions d’euros est un flop

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Dans "Charles Matin" ce jeudi sur RMC et RMC Story, Emmanuel Lechypre analyse le flop du plan pour le covoiturage lancé par le gouvernement en 2022.

C’était un plan à 150 millions d'euros, lancé en 2022 par le gouvernement, pour développer le covoiturage au quotidien. Et c’est un flop… L'objectif: atteindre 3 millions de trajets quotidiens à l'horizon 2027 contre 900.000 aujourd'hui, ce qui permettrait d'économiser 1% des émissions de gaz à effet de serre annuelles de la France. Le covoiturage serait même supposé contribuer à la réduction des émissions de carbone de 12% dans les transports d'ici 2030.

Sauf que la mayonnaise ne prend pas, montre une étude de la Fabrique écologique et du Forum vies mobiles. On est sur des chiffres infinitésimaux. Le covoiturage au quotidien ne représente que 0,04% des kilomètres parcourus sur ces trajets du quotidien.

Et en plus, le dispositif est très coûteux. Un trajet en covoiturage subventionné grâce à ces 150 millions coûte 40 euros à la collectivité.

De l’info, du Sport, de l’humour et de la bonne humeur… Cette année, Charles Magnien, vous accompagnent de 5h à 6h30 lavec sa bande : Géraldine de Mori, Emmanuel Lechypre Alexandre Biggerstaff, Anthony Morel. Parmi les nouveautés  une première version de RMC s'engage avec vous et l'équipe de Amélie Rosique, une histoire PJ chaque jour et les indiscrets de la rédaction, sans oublier les chroniques humour d'Arnaud Demanche.
Manu conso : 150 millions d'euros pour développer le covoiturage au quotidien, un flop ! - 14/09
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Pas au bon endroit

Pourquoi ça ne fonctionne pas? Parce que les subventions sont mal orientées. Elles profitent surtout aux plateformes de covoiturage, qui ne représentent que 3% des trajets partagés au quotidiens. Et parce que les subventions profitent surtout aux zones denses, où les trajets pourraient être effectués en transport en commun, à vélo ou à pied.

Enfin, ces subventions sont concentrées dans les villes "où il est plus facile de mutualiser les trajets pendant les heures de pointe", alors que les transports dans les zones rurales sont ceux qui ont davantage de poids écologique. C’est là qu’il faudrait mettre le paquet.

Pour les deux structures ayant réalisé l'étude, le covoiturage courte distance n'apparaît pas comme une solution structurante pour la transition écologique.

Emmanuel Lechypre