De plus en plus d’automobilistes roulent sans assurance: qui paye en cas d’accident?

Dans “Ça nous concerne” ce vendredi sur RMC, Amélie Rosique alerte sur une situation de plus en plus fréquente: les automobilistes qui roulent sans assurance.

Sur la route, tout le monde le sait, le risque zéro n’existe pas. Même quand on conduit bien, et on n’est jamais à l’abri d’un accident. Quam a écrit à RMC parce qu’il a eu un accident il y a dix ans. Le responsable a fini par être condamné à lui verser 10.000 euros de dommages et intérêts. Mais le conducteur n’était pas assuré et Quam attend d'être indemnisé.

Et ces situations sont de plus en plus fréquentes. Le Fonds de garantie des victimes lance l’alerte: les automobilistes impliqués dans un accident corporel en conduisant sans assurance étaient deux fois plus nombreux en 2022 qu’en 2017. Et la tendance se poursuit. Les cas se concentrent à Paris, en Seine-Saint-Denis, dans le Val-de-Marne, le Val-d'Oise, et dans les Bouches-du-Rhône. Et ces conducteurs hors la loi sont principalement des jeunes.

Ce constat, dramatique, nous concerne tous: le Fonds de garantie des victimes, c’est l’organisme qui indemnise à la place de l’automobiliste responsable de l’accident, quand celui-ci n’est pas assuré. Ce Fonds est financé par une contribution prélevée sur toutes les cotisations d'assurance des Français. Ainsi, les assurés paient pour les non-assurés. L’année dernière, la facture était salée: plus de 137 millions d'euros, pour 7.700 victimes prises en charge. Un chiffre en hausse de 28% sur un an.

Ça nous concerne : Rouler sans assurance, qui paie en cas d'accident ? - 06/09

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Rouler sans assurance, un délit

Une fois la victime indemnisée, le Fonds de garantie se retourne contre le conducteur non-assuré pour obtenir le remboursement des sommes, majorées de 10%. Mais ça peut prendre des années, en fonction de ses finances.

Et puis, pour rappel: circuler sans être assuré est un délit. Vous risquez une amende jusqu’à 3.750 €, une suspension ou une annulation de permis pendant trois ans maximum.

Pour alerter, une adresse: [e-mail]

Amélie Rosique