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Gare du Nord: "Contente de rentrer chez moi", soulagement à Saint-Denis après le déminage de la bombe

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Le trafic a été paralysé vendredi à la gare du Nord en raison de la découverte d'un obus de la Seconde Guerre mondiale, à Saint-Denis. Plusieurs centaines d'habitants ont été confinés pendant l'opération de déminage. "Grand soulagement" après que celle-ci se soit terminée avec succès.

Le trafic a repris progressivement vendredi en début de soirée à la gare du Nord de Paris, paralysée toute la journée après la découverte dans la nuit à Saint-Denis d'une bombe de 500 kg datant de la Seconde Guerre mondiale.

Depuis le centre national des opérations ferroviaires, le ministre des Transports Philippe Tabarot a indiqué vendredi soir que "les opérations" de déminage étaient "enfin terminées" et avaient mobilisé près de 300 policiers pour pouvoir sécuriser le périmètre de 500m, des écoles ont été évacuées, des personnes ont été confinées". Notamment les résidents d'un Ehpad, précise Le Parisien.

"200 kilos d'explosifs à l'intérieur"

Deux cents riverains ont été évacués par la police, a indiqué le préfet de Seine-Saint-Denis, qui avait demandé aux habitants de Saint-Denis et Saint-Ouen qui habitent à moins de 500 m du lieu de la bombe de se confiner. "Nous ne pouvions pas faire autrement", a déclaré Philippe Tabarrot. Celui-ci a également souligné que "ce n'était pas une opération anodine". "Une bombe de 500 kilos avec 200 kilos d'explosifs à l'intérieur, c'est assez rare".

"Grand soulagement"

C'est au cours de travaux réalisés dans la nuit de jeudi à vendredi que l'engin explosif a été découvert, à 2,5 km de la gare du Nord. La bombe était située à environ 200 m au nord du boulevard périphérique parisien. C'est donc le soulagement à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), où les opérations de déminage se sont déroulées.

À la sortie de l’école élémentaire Aimé-Césaire, Yamina serre les mains de ses deux enfants. "Contente de rentrer chez moi, tranquillement. C'est un grand soulagement. C'est sur qu'on était inquiets, la directrice nous a envoyé un mail, pour des questions de sécurité, ils n'allaient pas faire sortir les enfants dans la cour", dit-il auprès de RMC.

Nassim lui revenait du lycée lorsqu’il a été bloqué à l’entrée de sa rue. Il a notamment eu très peur pour ses deux jeunes soeurs: "Je ne savais pas où elles étaient, elles ne répondaient pas au téléphone. J'ai entendu bombe, j'étais stressé", confie le jeune homme.

À quelques mètres de là, dans l’espace d’accueil mise à disposition par la mairie, Mohammed finit de ranger les tables. Il décrit une ambiance apaisée: "Les gens étaient assis les uns à côté des autres, ils bavardaient, on a vécu ça bien."

Ce n'est pas la première fois que la découverte d'une bombe de la Seconde guerre mondiale vient paralyser le réseau ferroviaire à Paris. En 2019, un obus retrouvé dans les Hauts-de-Seine avait interrompu le trafic entre la gare de Saint-Lazare et la proche banlieue ouest de Paris.

Pas d'information connue sur l'obus

Vendredi, aucune information n'avait filtré sur la provenance de cette bombe, précise l'AFP. Le site des Archives de Paris fait cependant référence au fait que la gare de triage de La Chapelle, qui occupait pendant la Seconde Guerre mondiale "une bonne partie du 18e arrondissement et de la plaine Saint-Denis", avait été prise pour cible en avril 1944 par des raids des Alliés qui cherchaient à "limiter les déplacements de troupes allemandes".

Tiphaine Dubuard avec Léo Manson