Grève à la RATP: pourquoi n'y-a-t-il pas de service minimum?
Le service minimum n’existe pas vraiment. La RATP s’appuie sur la loi de 2007 - surnommé pourtant "service minimum" - et explique que c’est à elle de le définir en fonction de l’importance du mouvement.
C’est pour ça que l’on parle surtout de "service garanti" et que la régie a ciblé les heures de pointes de certaines lignes, là où les effectifs le permettent. Les réquisitions ne sont pas possibles.
En réalité, malgré les textes, rien ne permet de garantir une offre de transport minimum,pas même le contrat signé entre la compagnie RATP et la région Ile-de-France. Ce dernier exige la moitié des trains aux heures de pointe.
Or on en est bien loin, seulement 30% des RER, métros, et de la plupart des tramways sont assurés ce matin et ce soir, voire moins, et aucune sanction n'est prévue si l'engagement n'est pas tenu.
La loi de 2007 garantit en réalité le fait de prévenir les usagers dans les temps.
Un "service parallèle"
La RATP, à la différence des hôpitaux par exemple, n'a pas le droit de réquisitionner les grévistes pour faire rouler plus de trains, de métros ou de trams.
Elle mise aussi sur un "service parallèle", avec des partenariats et des tarifs avantageux pour se déplacer en trottinette électrique ou en VTC.
Mais ce vendredi pourrait coûter très cher à la RATP: la présidente de la région Valérie Pécresse, menace de ne pas payer la régie pour cette journée. Si la moitié du service n’est pas assuré. On parle là de plusieurs millions d’euros.