Grève des contrôleurs aériens: des compagnies demandent l'intervention de la Commission européenne
Les week-ends se suivent et se ressemblent dans les aéroports. L'Aviation civile demande à nouveau à certains aéroports d'annuler des vols ce week-end. Samedi, il y aura 20% de vols en moins à Toulouse et à Bordeaux. Dimanche, un vol sur quatre en moins à Orly, et un vol sur cinq à Toulouse, Bordeaux et Nantes.
Une conséquence de la grève des contrôleurs aériens contre la réforme des retraites. La DGAC prévoit "des perturbations et des retards".
Et ce mouvement exaspère les compagnies aériennes. Plusieurs d'entre elles, notamment Ryanair et EasyJet, réunies au sein de l'association Airlines for Europe, réclament l'intervention de la Commission européenne.
Car ces grèves des contrôleurs aériens français coûtent cher aux compagnies aériennes européennes.
400.000 passagers impactés depuis le début du mouvement
Depuis le début de l'année, il y a eu 23 jours de grève. Et à chaque fois, ce sont des centaines de passagers qu'il faut indemniser parce que certains vols sont annulés. Beaucoup d'autres sont retardés par la grève des aiguilleurs du ciel français, explique Jean Serrat, spécialiste du secteur aérien.
“Ce sont eux qui vont prendre en charge un avion qui traverse la France. J’arrive de Rio, je vais à Berlin, je suis obligé de passer au-dessus de la France. Il est clair que s’il y a une grève des gens qui gèrent les CCR, les centres de contrôle régionaux, je suis obligé de me détourner, donc c'est deux heures de vol en plus. On voit ce que cela peut donner en termes de respect des horaires, de consommation de carburant… Ça peut poser de graves problèmes”, indique-t-il.
La compagnie Ryanair, par exemple, estime que 400.000 passagers ont subi des retards depuis le début du mouvement. Avec 15 autres compagnies, elle réclame à la Commission européenne un système pour protéger les survols de la France même en cas de grève des contrôleurs aériens.