Grève des hôtesses et stewards d'Air France: "Il n'y a plus de dialogue social avec la direction"
Les départs en vacances risquent d'être perturbés cette semaine. A partir de mercredi 27 juillet et jusqu'au 2 août, plusieurs syndicats des personnels navigant d'Air France appellent à la grève. Un mouvement qui devrait toucher principalement les courts et moyens courriers. Conscient que la grève intervient en pleine période estivale, Christophe Pillet, secrétaire général de SNPNC estime lundi sur RMC que les hôtesses et stewards n'ont pas eu d'autre choix pour se faire entendre.
"Déposer un préavis c'est toujours un échec des négociations, ce n'est pas par plaisir (...). Nous avons tout essayé, c'est l'ultime recours que de déposer un préavis de grève, une grève qui ne dérange pas est une grève inefficace", justifie-t-il.
"Nous n'étions absolument pas entendus"
La direction a dénoncé ce mouvement et le PDG d'Air France a prévenu que la grève risquait de "compromettre le redressement" de la compagnie aérienne. Mais le syndicaliste rappelle que le préavis a été déposé dès le 3 juin.
"Nous avons laissé quasiment trois mois à la direction et elle n'a pas utilisé ce temps. Après 10 réunions de négociation qui n'ont pas abouti il fallait mettre une pression puisque nous n'étions absolument pas entendus", poursuit-il.
Au coeur de leurs revendications, la renégociation de l'accord d'entreprise qui fixe les règles de travail, de rémunération et d'avancement. La direction a proposé une reconduction quasi à l'identique de l'accord mais pour une durée de 17 mois alors que les syndicats réclamaient une durée de cinq ans.
"Sur le contenu, à part quelques mesurettes, nous ne sommes pas parvenus à un accord et surtout la durée de 17 mois nous installe dans une situation de précarité", estime Christophe Pillet.
Pour lui, la direction d'Air France fait volontairement traîner les choses. "On sait très bien que la direction a des projets derrière, qu'elle attend tout un tas d'événements, des élections présidentielles, le passage de la loi Travail", assure-t-il. Le syndicaliste lance un appel à la direction: "nous sommes prêts à entendre toutes les propositions".