RMC

Grève SNCF: "Je suis solidaire mais financièrement je ne peux pas tenir"

Ce mardi, l'Assemblée a voté en première lecture la réforme de la SNCF, à une très large majorité. Certains ont calculé leurs pertes sur les 12 jours prévus de mouvements et ne peuvent poursuivre la mobilisation dans son intégralité même s'ils restent très solidaires de leurs collègues grévistes.

Alors que la grève reprend ce mercredi 18 avril, un TGV sur 3 devrait circuler, ainsi que deux TER et Transiliens sur cinq. Certains salariés de la SNCF ont calculé leurs pertes et ne peuvent poursuivre la mobilisation même s'ils restent solidaires. 

Aujourd'hui, Paul est contraint de revêtir son uniforme pour travailler. Mobilisé pour la réforme, il a fait deux jours de grève au début du mois mais le mouvement commence à lui coûter cher.

"Je suis solidaire avec mes collègues mais financièrement on ne peut pas tenir. Les deux jours où j'ai fait grève, ça va me coûter 150 euros minimum donc je vais faire grève cinq jours sur le mois d'avril". 

La CGT-Cheminots ne lâche rien

Cinq jours sur les douze prévus, impossible pour lui d'en faire plus. Une réalité qui touche de nombreux salariés grévistes. Pour Laurent Brun, secrétaire général CGT-Cheminots, cela ne veut pas dire que le mouvement s'essouffle.

"Huit ou dix jours de grève sur une paye ça fait beaucoup, ça fait entre un tiers et la moitié du salaire qui saute alors évidemment ce n'est pas possible pour tout le monde mais ça ne veut pas dire qu'ils acceptent la réforme. On est toujours dans la contestation". 

Pour poursuivre leur mobilisation, les cheminots peuvent compter sur une cagnotte en ligne qui a déjà récolté plus de 800.000 euros.

B.M avec Bourdin Direct