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Transports

La grève à la SNCF va-t-elle se banaliser?

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Après deux jours de grève, les syndicats de la SNCF ont rendez-vous ce jeudi après-midi au ministère des Transports. Pour Bruno Poncet, secrétaire fédéral de Sud Rail, invité de Bourdin Direct ce jeudi, il n'y a qu'une seule issue possible: que le gouvernement retire son projet de réforme.

En optant pour une grève "perlée" de deux jours tous les cinq jours, les syndicats ont opté pour une forme inédite de mouvement social. Mais cela ne risque-t-il pas de banaliser le mouvement, lui donnant une plus faible portée? C'est une des craintes du syndicat Sud-Rail, qui aurait préféré une grève traditionnelle de 24h reconductible, mais qui a dû se ranger derrière la volonté de l'intersyndicale. "C'est le risque, reconnaît ce jeudi dans Bourdin Direct Bruno Poncet, secrétaire fédéral de Sud Rail. C'est ce qu'on avait pensé en amenant notre proposition de grève reconductible de 24h. On va essayer d'amener ce mandat à l'interfédérale qui va se dérouler dans les prochains jours". "Les images qu'on a vues pendant deux jours ont été le signe d'un chaos. Les gens ont compris que si on en est là, c'est à cause du gouvernement", a poursuivi le syndicaliste.

"Une réforme nulle"

Après une première salve de deux jours de grève, les syndicats retournent à la table des négociations ce jeudi après-midi et envisagent de durcir le mouvement de grève la semaine prochaine. Sud-Rail espère que le gouvernement retirera purement et simplement son projet de réforme. "On veut toujours que cette réforme soit retirée, car elle est injuste et elle est nulle", dit Bruno Poncet, qui milite pour une autre réforme. "On veut une amélioration de la qualité du service public, de la réfection du réseau et qu'on parle vraiment de la dette". Et que le statut de cheminot soit étendu à l'ensemble des postes liés au transport ferroviaire. "On veut que le statut soit dans la convention collective et qu'il soit appliqué à tous", demande Bruno Poncet.

P. G. avec J-J. Bourdin