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Plan de sauvetage d'Alstom à Belfort: "M. Poupart-Lafarge a pris en otage la classe politique"

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Quinze TGV à étage, qui s'ajoutent aux six destinés à la ligne Lyon-Turin, plus vingt locomotives dépanneuses: le gouvernement et Alstom ont annoncé mardi une pluie de commandes et d'investissements étalés sur quatre ans, pour maintenir et développer l'activité de l'usine de Belfort, un temps menacée. Des annonces vertement critiquées par Gilles Savary, député PS de Gironde, ce mercredi sur RMC.

Pour sauver à tout prix l'usine Alstom de Belfort avant la présidentielle, le gouvernement a accéléré des commandes de trains, quitte à payer plus cher que nécessaire, mais les investissements consentis de son côté par le constructeur ferroviaire ne garantissent pas la pérennité du site.

C'est Noël avant l'heure pour Alstom. Le secrétaire d'Etat à l'Industrie est venu déposer trois contrats, d'une valeur cumulée d'au moins 720 millions d'euros. Soit 1,5 million pour chacun des 480 salariés de l'usine de Belfort. La facture aurait sans doute été moins salée si le gouvernement n'avait du précipiter les choses. Par exemple pour les 6 TGV destinés à la ligne Paris-Turin-Milan, objet depuis plusieurs mois d'une âpre négociation entre Alstom et SNCF Mobilités.

"D'une certaine manière, notre argent est gaspillé, critique ce mercredi sur RMC, Gilles Savary, député PS de Gironde. Je reproche beaucoup à M. Poupart-Lafarge (le PDG d'Alstom, ndlr) d'avoir pris en otage la classe politique. Je pense que quand on est le premier bénéficiaire de marchés publics complaisant depuis des années, on fait un petit peu attention avant de faire de telles annonces en pleine campagne électorale"

M.R