Prix des carburants: Bruno Le Maire écarte "assez violemment" une baisse des taxes selon Philippe Martinez

C’est non. Selon le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez, reçu à Matignon ce mardi en compagnie d’autres partenaires sociaux pour la préparation du "plan de résilience" face à la crise provoquée par la guerre en Ukraine, le gouvernement ne veut pas baisser les taxes sur les carburants, dont les prix flambent (+14% en une semaine). Cela a été écarté "assez violemment" par Bruno Le Maire, le ministre de l’Economie et des Finances, "droit dans ses bottes" selon Philippe Martinez.
"C’est un paradoxe, déplore le secrétaire général de la CGT. On nous annonce des baisses d’impôts dans tous les sens. Et la plus injuste, la TVA, on refuse de la baisser. C’est absolument incompréhensible. Le carburant, c’est un produit de première nécessité pour beaucoup de personnes. Le président, maintenant qu’il est candidat, a dit qu’il allait continuer à baisser les impôts. Je le répète, l’impôt le plus injuste, on refuse de le baisser. Ce sont les contradictions, la logique de la politique gouvernementale depuis cinq ans."
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"Il ne faut pas évacuer les problèmes qui existaient avant la guerre en Ukraine"
Pour Philippe Martinez, cette question du coût de l’énergie doit aussi être traitée par les entreprises et les politiques d’aménagement du territoire et de transports en commun. "Le patronat peut augmenter la prime transports, estime-t-il. Il y a besoin également d’avoir, à plus long terme, une autre politique d’aménagement du territoire. Et il y a besoin de revoir la politique des transports en commun. Remettre en place un TER qui arrive à l’heure dans certaines zones rurales, ça peut aussi régler des problèmes."
Mais les prix des carburants ne sont pas la seule préoccupation de Philippe Martinez. "Il ne faut pas évacuer les problèmes qui existaient avant la guerre en Ukraine, souligne-t-il. L’un des problèmes majeurs, c’était le pouvoir d’achat et l’augmentation des salaires. Evidemment, le gouvernement n’est pas d’accord et le patronat non plus. Il faut rappeler que l’année 2021 avait été bénéfique pour les grands groupes. Il y avait de l’argent pour augmenter les salaires."