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"Qu’on diminue ces taxes sur le carburant!": les dépôts pétroliers de Brest et Lorient bloqués

Protestant contre la hausse des prix du carburant, des transporteurs, des agriculteurs et des pêcheurs bloquaient ce mardi les dépôts pétroliers de Brest et Lorient.

Les dépôts pétroliers de Lorient et Brest étaient bloqués mardi matin par des transporteurs, des agriculteurs ou encore des pêcheurs pour dénoncer la hausse du prix des carburants.

À Brest, des palettes et des troncs de bois brûlaient devant le dépôt et plusieurs affiches étaient déployées, sur lesquelles il était notamment écrit "gasoil trop cher, bateau à terre" ou "gasoil trop cher on l'a dans le derrière", a constaté une journaliste de l'AFP. Environ 200 personnes, dont une centaine de pêcheurs, étaient présentes sur place et une quarantaine d'engins (camions, tracteurs) étaient garés aux abords du dépôt, d'après la même source.

Dans le Morbihan, à Lorient, "il y a un blocage par les transporteurs, les pêcheurs, les travaux publics, les agriculteurs", a déclaré à l'AFP Marc Lhonoré, directeur du dépôt pétrolier. "Je ne sais pas jusqu'à quand ça va durer", a-t-il ajouté.

"Quand on démarre une machine, ça nous coûte 200 euros et personne ne dit rien"

"Après maintes réunions et courriers depuis 2018, on arrive au même stade, rien n’a avancé, on manifeste parce qu’on a des soucis avec notre carburant", déplore sur RMC François Calvez, le président du CNATP 29, la Confédération nationale des artisans des travaux publics et du paysage qui participait au blocage des dépôts de carburant.

"Le carburant nous coûte les yeux de la tête, quand on démarre une machine (de terrassage) cela nous coûte 200 euros et personne ne dit rien, personne ne bouge. Je ne connais aucun patron qui va au bureau pour perdre de l’argent. Notre boulot ce n’est pas de manifester et de brûler des palettes. On ne demande qu’à travailler, qu’on nous laisse tranquilles, qu’on ait de la visibilité et qu’on nous diminue ces taxes sur le carburant qui nous fatiguent moralement et physiquement", a-t-il ajouté.

Lundi après-midi, une quarantaine de transporteurs routiers s'étaient rassemblés devant la préfecture de Bretagne à Rennes, à l'appel de la Fédération nationale des transporteurs routiers (FNTR), pour dénoncer la hausse du prix des carburants.

"Quand on doit mettre 800 euros de plus de gasoil par semaine, forcément, ça pique. Je pense que dans trois mois, s'il n'y a pas de mesures prises rapidement, c'est fini pour moi qui ai cinq véhicules mais aussi pour d'autres qui ont plus de véhicules", s'était alors inquiété auprès de l'AFP Nicolas G., un transporteur routier basé dans le Morbihan.

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Guillaume Dussourt avec AFP