"Quand j'ai vu le prix qui montait, j'ai arrêté net": à la pompe, dépit et colère chez les automobilistes

La flambée des prix des carburants se poursuit... +1,50 centime pour le litre de gazole (1,6854 euro), +1,26 centime pour le SP95-E10 (1,7328 euro) sur la première semaine de février, selon les derniers chiffres du ministère de la Transition écologique. Et il n'est même pas sûr que les tarifs aient atteint leur plafond.
Une perspective qui désespère les automobilistes dans les stations-services. A Lyon, alors que le colère sociale continue aussi de grimper, Jessica reste estomaquée à la vue du compteur qui s'affole en faisant le plein.
"Quand j'ai vu le prix, j'ai arrêté net ! C'est énorme, sachant qu'avant quand je faisais le plein, c'était à peu près 50 euros. Je n'ai même pas encore fait mon plein et on est déjà à 76 euros..."
"Je suis commercial mais on nous demande de faire attention quand même"
Certains ont une chance: celle d'avoir une voiture de fonction. Certains roulent beaucoup et passent très souvent à la station-service.
"Je suis commercial donc c'est l'entreprise qui paye l'essence, mais on nous demande de faire attention quand même", témoigne Yonni.
Une chance que n’a pas Maxence, jeune conducteur. Pour économiser un peu sur les frais, il envisage désormais de faire du covoiturage.
"Avec l'assurance en plus, ça commence à faire beaucoup. Ça ne m'est jamais arrivé et avec la situation sanitaire, c'était compliqué, mais on va peut-être devoir s'y mettre au final."
"Je ne roule pas beaucoup. C'était un plaisir, maintenant c'est un plaisir très coupable"
Des réservoirs plus petits, une consommation plus importante… Les motards sont particulièrement touchés par cette hausse des prix et font aussi de plus en plus attention.
"J'essaie de sortir moins souvent, mais quand je sors je me fais plaisir même si ça coûte un bras", lance Aïmen. "Je ne roule pas beaucoup. C'était un plaisir, maintenant c'est un plaisir très coupable!", poursuit Thibaut.
En un an, les carburants -essence comme diesel- ont augmenté de plus de 30 centimes d’euros par litre.
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