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SNCF: les syndicats réfléchissent à un calendrier de grève "surprise"

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Le projet de loi sur la réforme de la SNCF passe au vote ce mardi à l'Assemblée nationale, au grand dam des syndicats. En coulisses, ces derniers s'interrogent sur la meilleure stratégie à adopter, comme celle d'un calendrier de grève moins prévisible.

Ils dénoncent un passage "en force". Mardi, les députés vont voter le projet de loi pour un nouveau pacte ferroviaire à l'Assemblée nationale alors même que le quatrième épisode de grève doit débuter le soir même.

Les syndicats de cheminots dénoncent toujours ce projet et veulent réaffirmer leur motivation. La CGT Cheminots, première force syndicale, appelle ainsi à un "très haut niveau" de grève mercredi et jeudi ; SUD-Rail (3ème syndicat de la SNCF) prévoit de manifester mardi midi devant le ministère des Transports, où des réunions bilatérales sur la réforme sont prévues. 

En coulisses, les syndicats s'interrogent toutefois sur la meilleure stratégie à adopter, notamment face à la détermination affichée par Emmanuel Macron dimanche soir. Si l’option d’une grève reconductible n’est pas encore à l’ordre du jour, certains syndicats comme Sud ou FO ont déposé un préavis en ce sens dès le début du conflit, laissant cette option ouverte… La réflexion porte plutôt aujourd’hui sur la façon d’élargir les 48 heures de grève actuellement tous les 5 jours.

"Cette grève ne porte pas ses fruits"

L'idée de bouleverser le calendrier pour le rendre moins prévisible fait son chemin comme l'a constaté RMC à Marseille. "Aujourd'hui, et le gouvernement et la SNCF prévoient les choses, anticipent", explique Frédéric Michel, secrétaire régional SUD-Rail PACA. "Du coup, cette grève ne porte pas ses fruits. On va soumettre aux assemblées générales de grévistes la possibilité de ne pas se tenir à ce calendrier de 48h, mais de l'amplifier: de faire grève le 18, le 19 avril et pourquoi pas, si les cheminots le décident, le 20 avril" 

De son côté, Rémy Hours, secrétaire général CGT à Marseille, reste attaché au principe des 48h de grève mais n’écarte pas la possibilité de modifier le calendrier annoncé: "Il n'est pas impossible que le calendrier vienne à bouger à un moment donné si la situation venait à évoluer et qu'on a un durcissement, il y a des jours de grève qui peuvent être supprimés, ajoutés ou décalés". Autant d'options qui seront discutées lors des "AG" prévues mercredi matin. 

Lionel Dian et X.A