Trains retardés au réveillon de Noël: la SNCF confirme le suicide du conducteur d'un TGV

La SNCF a confirmé mercredi le suicide du conducteur d'un TGV à l'origine des importantes perturbations qui ont affecté la ligne à grande vitesse Sud-Est, lors de la veillée de Noël, mardi soir.
Le conducteur "a mis fin à ses jours alors que le train était en train de rouler", a annoncé la SNCF en précisant que "les dispositifs d'arrêt automatique du train se sont activés et le train s'est arrêté automatiquement". "La sécurité des passagers du train n'a été menacée à aucun moment, pas plus que la sécurité des circulations", assure la compagnie.
Enquête ouverte
"Ce dispositif, appelé 'Veille automatique avec contrôle du maintien d’appui' (VACMA), permet de confirmer la présence active du conducteur en permanence. Il doit en effet alternativement appuyer puis relâcher soit une pédale avec le pied soit un contacteur avec la main. S’il ne relache pas la pression toutes les 30 secondes ou s’il ne réappuie pas sur le mécanisme au bout de 5 secondes, une alarme très bruyante se déclenche dans la cabine de conduite pour le faire réagir. Il a 3 secondes pour le faire", explique la SNCF dans son communiqué.
Une enquête, judiciaire, a été ouverte pour recherches des causes de la mort et confiée à la compagnie de gendarmerie de Melun, a précisé le parquet. La SNCF a annoncé mercredi sur son site la "reprise progressive des circulations suite à un accident de personne au Sud de Paris". "Quelques retards sont encore à prévoir", a-t-elle toutefois prévenu.
3.000 voyageurs affectés
Mardi, soir du Réveillon de Noël, une dizaine de TGV ont été retardés, affectant plus de 3.000 voyageurs. Certains trains ont eu jusqu'à 5 heures de retard, mais aucun n'a été supprimé, a indiqué la SNCF.
Mardi soir, les retards avaient d'abord étaient évalués à 1h30 par la SNCF sur son site. Mais d'après le relevé de l'AFP vers minuit, les délais étaient montés de trois à cinq heures pour trois trains : le TGV Inoui Bruxelles-Lyon n°9844, le Ouigo Paris-Lyon n°7805 et le TGV Inoui Montpellier-Paris n°6206.
Ces trains étaient au départ ou à l'arrivée de Gare de Lyon. L'événement a entraîné le déclenchement du plan Pégase (Plan contre l'engorgement des gares en situation exceptionnelle), destiné à absorber l'arrivée massive de voyageurs en gare alors que la plupart des transports en commun ne sont plus en service.
Déviation des trains
D'après la source policière, cinq trains sont arrivés à différentes heures de la nuit en Gare de Lyon. Le dispositif a été levé à 3h00 d'après une source proche de l'enquête. L'incident a eu lieu au sud de la Seine-et-Marne, sur la commune de Crisenoy, en zone gendarmerie.
L'arrêt sur les voies du train conduit par le cheminot retrouvé décédé a bloqué les TGV dans les deux sens sur cet axe. Les trains ont dû être déviés et ont emprunté un autre itinéraire, ce qui a engendré les allongements de temps de parcours, d'après les explications de la SNCF.