Une voie réservée au covoiturage en test sur l'autoroute A6

Favoriser le covoiturage en leur réservant des voies sur l'autoroute pour ceux qui y ont recours. C'est l'un des objectifs de la nouvelle loi Mobilité qui est actuellement débattue à l'Assemblée nationale. L'objectif est d'inciter les automobilistes à se regrouper pour se rendre au travail, pour partir en vacances, notamment aux entrées et sorties des grandes agglomérations, et ainsi ne plus perdre de temps dans les embouteillages et surtout améliorer la qualité de l'air.

Cette disposition est toutefois assez vague et évoque le fait de "réserver des emplacements sur la voie publique" pour les covoiturages notamment.

Une caméra qui compte le nombre de passagers à bord

Sur l'autoroute A6, près de Mâcon, dans le sens Paris-Lyon, un test est actuellement mené avec des capteurs pour compter les occupants d'une voiture et ainsi les inciter à rouler sur la voie de gauche, destinée au covoiturage.

D'abord un grand panneau jaune avec le mot co-voiturage, et puis sur le terre-plein central, deux boîtiers blancs, orientés vers les voies comme nous l'exemple, Eric Perraud, de la société d'autoroute APRR.

"Sur le support on aperçoit les deux petites caméras de comptage du nombre de personnes dans les véhicules."

Des amendes à terme pour ceux qui utilisent cette voie?

Grâce à une technologie de précision, ces capteurs sont capables de déterminer s'il y a 1, 2, 4 ou 5 passagers. C'est Pryntec, la société de Stéphane Bidault, qui les a conçus. "Ca nous permet de compter le nombre de passagers quelque soit le véhicule, la météo etc..."

Ce test réalisé sur l'autoroute A6 devrait se généraliser. Françoise Congestri est la cheffe de projet pour le gestionnaire autoroutier et nous confirme que Lyon et Grenoble sont en projet pour expérimenter une voie sur la voie la plus à gauche pour entrer et sortir de la ville.

Et à terme, les automobilistes seuls qui emprunteraient les voies réservées au covoiturage pourraient recevoir une amende, notamment grâce à la lecture automatique des plaques d'immatriculation.

Gwenaël Windrestin (avec James Abbott)