Vendredi noir à la RATP: "L'idée, c'est de faire comprendre qu'on est encore capables de se mobiliser"

Depuis le début de la semaine, impossible de passer à travers si vous êtes usager des transports en commun parisien. Le mouvement est donc massif, Franck Minel, conducteur sur le RER A ne travaillera pas demain: "On voit qu'il y a une très grosse mobilisation. L'idée, c'est de faire comprendre qu'on est encore capables de se mobiliser parce que je pense que nos dirigeants avaient des doutes là-dessus".
Plus grosse mobilisation depuis 12 ans à la RATP, le sujet retraite est manifestement plus que sensible: "C'est un point très important pour nous dans notre carrière puisqu'on a pas beaucoup de compensation pour les spécificités de nos emplois. La compensation qu'on avait, c'était la retraite".
"C'est le contrat social qu'on a signé avec l'entreprise"
Représentant Unsa des chauffeurs, Mourad Chikh n'accepte pas qu'on veuille toucher à sa retraite: "C'est le contrat social qu'on a signé avec l'entreprise. On y est rentré en se disant qu'on n'aurait pas un gros salaire avec des conditions de travail difficiles mais on a l'avantage de partir un peu plus tôt à la retraite. Et au bout de 20 ans de travail, on vous dit qu'on va partir à 64 ans. Je vous laisse imaginer un chauffeur de bus en circulation à Paris ou en banlieue à l'âge de 64 ans…"
Et les grévistes seront d'ailleurs sur le terrain demain, en gare sur leurs piquets de grève pour expliquer pourquoi ils sont si mobilisés.