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Zadistes à Notre-Dame-des-Landes: "Ceux qui ne sont pas en phase de régularisation ont vocation à être expulsés"

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Une deuxième opération d’expulsions menée par les forces de l’ordre a débuté sur la ZAD de Notre-Dame-des-landes. Une vingtaine de squat demeure pour l’heure.

Une deuxième opération d'expulsion dans la ZAD de Notre-Dame-des-Landes visant une dizaine de "squats" a été lancée jeudi à 6h par les forces de l'ordre.

Face aux journalistes, Richard Lizurey, le directeur de la gendarmerie, a indiqué "Que tous ceux qui ne sont pas en phase de régularisation ont vocation à être expulsés". "L'objetctif est aujourd'hui de traiter plusieurs objectifs: deux parcelles qui ne sont pas dans une logique de régularisation. Comme l'a dit la préfète, tous ceux qui sont dans une optique de régularisation, qui ont déposé un dossier validé ou en cours d'étude, ne sont pas concernés par l'opération".

Des grenades lacrymogènes étaient entendues et un hélicoptère survolait la zone, un peu plus d'un mois après le lancement d'une première opération d'évacuations sur le site initialement prévu pour un aéroport, auquel le gouvernement a renoncé en janvier après des décennies de controverses. Plusieurs barricades étaient aussi en feu sur la départementale 81 qui traverse la ZAD. Les gendarmes ont bouclé toute la zone à évacuer.

Dans un communiqué, le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, assure que "les squats expulsés et déconstruits par les forces de l'ordre ne s'inscrivent dans aucun des projets agricoles déposés en préfecture". "Leurs occupants refusent toute discussion et rejettent l'idée d'occuper ces terres de façon légale. Cette situation n'est pas acceptable dans un Etat de droit, pas plus que ne le sont le climat d'insécurité, les actes de vandalisme et les actions d'obstruction encore constatés sur le site ces dernières semaines", ajoute le ministre. 

19 escadrons de gendarmerie, dont deux en réserve, étaient présents sur le secteur, soit 1.500 à 1.700 militaires.

Anaïs Denet et X.A