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Sur RMC, la maire de Bondy, interpelle Emmanuel Macron: "Un peu de modernité monsieur le Président!"

Sylvine Thomassin demande au gouvernement de "faire confiance" aux collectivités territoriales et de ne pas faire signer un contrat à ces dernières pour réaliser 13 milliards d'euros d'économies de fonctionnement d'ici à 2022.

L'Association des Départements de France, des régions et des maires boycottent ce mercredi un rendez-vous de dialogue avec le gouvernement. Ils ne seront pas non plus à la Conférence des Territoires le 12/07 prochain. Ils dénoncent ainsi le "recul de la décentralisation et l'absence de véritable dialogue avec l'Etat".

Le gouvernement a en effet demandé à 322 collectivités locales (grandes villes, départements, intercommunalités...) de signer un contrat pour réaliser 13 milliards d'euros d'économies de fonctionnement d'ici à 2022.

Or, après la baisse des dotations sous François Hollande, la suppression de la taxe d'habitation, le refus de la revalorisation d'une taxe sur les notaires... les élus locaux disent stop.

"Le pistolet sur la tempe"

Sylvine Thomassin est maire PS de Bondy, en Seine-Saint-Denis. Sa commune a voté la contractualisation, en conseil municipal, mais l'édile dénonce les termes du contrat, et la pression financière qui va avec:

"J'ai des besoins d'agrandissements d'écoles partout dans cette ville. J'ai besoin de refaire un stade de foot. Je ne sais pas si je vais devoir mettre la clé sous la porte d'un certain nombre de projets. On nous demande de ne pas dépasser un certain plafond de dépenses mais il peut y avoir une année où on a besoin d'un peu plus d'investir pour une école ou un agrandissement du conservatoire et puis ça sera rattrapé l'année d'après. Or, là, on a le pistolet sur la tempe".

Elle poursuit en interpellant Emmanuel Macron:

"L'Etat impose et de l'autre côté les villes ne peuvent pas faire chose que de disposer sinon elles sont sanctionnées financièrement parlant. Il faut nous faire confiance dans le temps. Un peu de modernité, monsieur le Président, on y va et on a pas peur des élus locaux".
B.M avec Bourdin Direct et AFP