Affaire Griveaux: "On est dans la dictature de la moralisation, nos libertés reculent", dénonce l'avocat Éric Dupond-Moretti
Trois jours après la diffusion de vidéos intimes de Benjamin Griveaux le poussant à renoncer à la mairie de Paris, l'avocat pénaliste Eric Dupond-Moretti a dénoncé sur RMC "une dictature de la moralisation". L'avocat a également estimé que la liberté d'expression était en recul.
"On est dans la dictature de la moralisation, du puritanisme : nos libertés reculent de façon incroyable. On touche le fond. Notre jardin secret nous construit, nous protège: on n'a pas à tout dire alors qu’on exige la transparence", a-t-il assuré dans "Lellouche à l'affiche" ce lundi.
"Les réseaux sociaux devraient être interdits dès lors qu'ils sont anonymes"
"Aujourd'hui, tout ce qui est secret devient suspect (…) Le secret professionnel n’existe plus, le secret médical recule, il n’y a plus rien de secret, tout disparaît", a déploré Eric Dupond-Moretti, défendant la vie privée des politiques et s'en prenant aux moralisateurs: "C'est le bal des faux-culs. Je me méfie des vertueux, c'est ceux qui en parlent le plus qui le sont le moins".
L'avocat a également dénoncé l'anonymat sur les réseaux sociaux alors que les vidéos à caractère intimes de Benjamin Griveaux ont été publiés sur un site peu connu jusqu'ici et relayé sur Twitter par des personnalités parfaitement identifiables comme Joachim Son-Forget: "Les réseaux sociaux devraient être interdits dès lors qu'ils sont anonymes. C’est devenu une poubelle à ciel ouvert pour frustrés haineux. Si on a une pensée, on signe de son nom et de son prénom et on accepte la contradiction", a-t-il estimé.