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Pesticides: Phyto’Alerte, l’application qui réconcilie agriculteurs et riverains

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Née en Corrèze, l’application Phyto’Alerte permet à ses utilisateurs de connaître les produits phytosanitaires utilisés près de chez eux. L’application est désormais disponible dans tout le pays.

En France, de nombreux agriculteurs sont exposés aux épandages de pesticides dans les champs. Leur usage a certes augmenté le rendement agricole ces quarante dernières années, mais leur toxicité est aujourd’hui avérée. Et c’est une source de crispation entre agriculteurs et riverains. Mais si, au lieu de s’écharper, on se mettait autour de la table, on travaillait ensemble pour éviter les risques?

C’est ce que propose l’application Phyto’Alerte. Sur l'impulsion d’habitants de Corrèze, elle permet aux utilisateurs de connaître les produits phytosanitaires utilisés près de chez eux.

La matinale 100% info et auditeurs. Tous les matins, Apolline de Malherbe décrypte l'actualité du jour dans la bonne humeur, avec un journal toutes les demies-heures, Charles Magnien, le relais des auditeurs, Emmanuel Lechypre pour l'économie, et Matthieu Belliard pour ses explications quotidennes. L'humoriste Arnaud Demanche vient compléter la bande avec deux rendez-vous à 7h20 et 8h20.
Ça nous concerne : Pesticides, une appli pour prévenir des champs traités - 13/12
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Comment ça marche concrètement?

L’application ne fonctionne que si les agriculteurs sont volontaires. Et ils sont nombreux. Pour eux, c’est un moyen simple d’informer, d’apaiser les tensions et d’améliorer leurs relations avec leurs voisins. C’est une petite entreprise corrézienne qui a développé cette appli, Arinsight. Avec une zone test: le Limousin, gros producteur de pommes.

Le principe est simple: tous les agriculteurs travaillent avec un cahier de traitement, dans lequel ils répertorient les produits utilisés. Ils peuvent ensuite le partager sur l’application. Tous les riverains qui l’ont téléchargée reçoivent une notification sur leur téléphone. Ils savent ainsi quand va avoir lieu tel traitement dans le champ d’à côté et pendant combien de temps. Ça permet d’éviter d’organiser un barbecue dans le jardin les jours d’épandage ou d’étendre son linge dehors par exemple.

Et l’appli est un succès: 60% des pomiculteurs limousins contribuent déjà à la plateforme, soit 17.000 déclarations de traitement sur une année. Le concept marche tellement bien que d’autres départements sont intéressés. Chambres d’agriculture et exploitants contactent régulièrement l’entreprise qui développe l’appli.

Depuis cet été, elle est d’ailleurs disponible partout en France. Preuve, s’il en fallait une, qu’il est possible de travailler ensemble plutôt que de s’opposer, même sur des sujets clivants.

Pour interpeller, lancer l’alerte sur un sujet qui vous concerne, une adresse: canousconcerne@rmc.fr.

Amélie Rosique