Pourquoi l’auteur de Games of Thrones attaque ChatGPT

L’auteur de la série Games of Thrones déclare la guerre à ChatGPT. Avec une plainte déposée devant le tribunal fédéral de New York par George R. R. Martin, l’auteur de la saga, accompagné par d’autres écrivains, contre la start-up américaine OpenAI, qui a créé ChatGPT, cet outil basé sur l’intelligence artificielle, à qui on peut demander de rédiger tout et n’importe quoin y compris un scénario par exemple. D’où l’inquiétude des auteurs et leur colère. Parce cette intelligence artificielle, il faut l'entraîner, la nourrir avec des textes existants, et voilà ce que reproche l’auteur de Game Of Thrones aux créateurs de ChatGPT: s’être servis de ses livres sans permission, pour alimenter leur outil.
C’est du "vol systématique et à grande échelle", expliquent les avocats. Il n’y a pas que l’auteur de Game of Thrones. C’est tout un collectif d’écrivains, avec aussi le romancier John Grisham. Ils estiment que l’intelligence artificielle menace leur activité, puisque ces outils permettent de générer automatiquement des textes, sans avoir à rémunérer leurs auteurs.
Des actions qui risquent de se multiplier
C’est d’ailleurs l’un des motifs de la grève en cours à Hollywood, qui dure depuis quatre mois. Les scénaristes demandent justement un encadrement de l’intelligence artificielle, parce qu’ils ont peur d’être tout simplement remplacés par ces outils. Et il y a déjà eu des essais: le créateur de la série Black Mirror a fait le test, il a fait écrire un épisode par ChatGPT.
Selon lui, à première vue, le logiciel a créé quelque chose de plausible. Mais quand on regarde de plus près, rien d’original: l’intelligence artificielle n’a fait que compiler tous les anciens épisodes, pour en faire "une sorte de bouillie".
De quoi peut-être rassurer, pour l’instant, les auteurs, qui gardent leur créativité. Mais les progrès vont très, très vite et ces machines continuent de se nourrir en absorbant tout ce qui existe. Les médias eux aussi, aux Etats-Unis et en France, s’inquiètent de voir leurs contenus utilisés sans autorisation. Ces actions en justice pour violation des droits d’auteurs ont donc toutes les chances de se multiplier.