Rester en forme et perdre du poids sans efforts, c'est ce que pourrait permettre ce médicament

C'est l'histoire d'une petite pilule baptisée SLU-PP-332 (il faudra sans doute travailler un peu le marketing avant sa mise sur le marché). Des chercheurs de l’université de Floride planchent sur ce médicament qui permettrait, une fois ingéré, de reproduire sur le métabolisme les mêmes effets que l’exercice physique. Soyons clairs : il ne s’agit pas de se sculpter un corps de Léon Marchand sans lever le petit doigt, mais plutôt de rester en forme et de perdre du poids — ce qui est déjà pas mal !
Concrètement, cette molécule cible des récepteurs spécifiques dans l’organisme, normalement stimulés par l’activité physique. Résultat : une augmentation de la dépense énergétique et une utilisation accrue des graisses pour produire de l’énergie. En clair, le médicament trompe notre métabolisme en lui faisant croire que nous sommes en train de courir, et le corps réagit en brûlant des calories.
Les chercheurs ont publié les résultats des premiers tests réalisés sur des souris dans la Journal of Pharmacology and Experimental Therapeutics. Les rongeurs ayant reçu le traitement ont présenté une perte de poids, une meilleure endurance et une régulation plus efficace de la glycémie — trois indicateurs essentiels de la santé métabolique. En somme, ce médicament pousse l’organisme à consommer davantage d’énergie (et donc de graisses) pour fonctionner normalement.
On pourrait se dire "c’est un truc de feignant" mais les applications pourraient être bien plus sérieuses. Cette pilule pourrait aider les personnes âgées ou atteintes de maladies graves, pour maintenir leur masse musculaire et osseuse ; les patients en convalescence après une blessure, afin de faciliter la récupération et le retour au sport ; les personnes souffrant de maladies neuromusculaires, qui entraînent une dégénérescence des muscles et voire même les astronautes ou les travailleurs dans des environnements confinés (sous-marins, stations isolées), où l’activité physique est limitée.
Déjà en vente?
Pas du tout. Comme toujours pour un médicament, il faudra encore des années d’essais cliniques, de validations et de contrôles sur d’éventuels effets secondaires. Mais on peut imaginer que d’ici quelques années, ce type de pilule fasse un carton, à l’image des médicaments anti-obésité coupe-faim qui rencontrent un succès mondial.
Reste que cette pilule ne remplacera jamais l’activité physique. Les chercheurs eux-mêmes le reconnaissent : le sport apporte bien plus que des effets métaboliques. Il agit sur la santé mentale, le sommeil, le bien-être général… sans parler du "shot" d’endorphines — l’hormone du bonheur — qu’on ressent après un footing. Et de la satisfaction de s’être dépassé, ce qu’aucun comprimé ne pourra jamais offrir.