Tempête Xynthia : "J’ai vu mes voisins s’accrocher à leur maison et lâcher prise", témoigne Fabrice

Plus de 4 ans après la tempête Xynthia, le procès s’ouvre ce lundi aux Sables d'Olonne (en Vendée). - Bertrand Guay / AFP
Plus de quatre ans après la tempête Xynthia, le procès s’ouvre ce lundi aux Sables d'Olonne (en Vendée).
Il s'agit de savoir qui est responsable des 29 morts de La Faute-sur-mer. Cinq personnes sont poursuivies pour homicides involontaires et mise en danger de la vie d'autrui. Des élus, le patron d'une agence immobilière et un fonctionnaire. Tous n'ont sans doute pas été assez vigilants, notamment sur les permis de construire accordés sur des terrains situés sous le niveau de la mer. 120 personnes se sont portées parties civiles.
"Ils n'étaient pas dans l'ignorance"
Fabrice, effondré, a vu sa maison se remplir d’eau, et mourir ses voisins : "J’ai vu mes voisins s’accrocher à leur voiture, à la toiture de leur maison mais ils ont fini par lâcher prise." Et il s’interroge : "Pourquoi a-t-il été possible de construire des maisons dans une zone très dangereuse ? Je pense qu’ils n’étaient pas dans l’ignorance." Il accuse cinq personnes, dont René Marratier, le mairie de l’époque, d’homicide involontaire.
"Au sens de la loi pénale, il n’y a pas de faute"
Antonin Levy, est l'un des avocats de René Marratier. Pour lui, l’ancien maire de la ville n’est pas coupable de ce qu’il s’est passé.
"S’il pouvait faire les choses différemment, il ferait les choses différemment. Mais au sens de la loi pénale, il n’y a pas de faute" assure maître Levy.
René Marratier risque cinq ans d'emprisonnement et 75.000 euros d'amende. Le jugement est attendu pour le 12 décembre.