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TVA sur les produits hygiéniques: "Chez les femmes, les règles ne sont pas un luxe"

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Le collectif féministe "Georgette Sand" est reçu ce vendredi au ministère des Finances pour aborder la question de la TVA à 20% sur les tampons et serviettes hygiéniques. Un besoin élémentaire beaucoup trop cher pour de nombreuses femmes.

Tampons et serviettes hygiéniques: trop chers ! Le collectif féministe "Georgette Sand", qui dénonce le prix de ces produits hygiéniques incontournables pour les femmes, sera reçu ce vendredi à 18 heures au ministère des Finances.

Son but: faire baisser la TVA appliquée aux produits hygiéniques, actuellement à 20%, à 5,5% comme pour d'autres produits de première nécessité, tels que l'eau, les denrées alimentaires ou les préservatifs.

"C’est comme le lait: on en a besoin, donc on l’achète"

Les femmes dépensent entre 5 et 8 euros par mois pour leurs protections périodiques. Une dépense incontournable. "J’achète des tampons, qui me coûtent 4,75 euros, précise à RMC cette cliente d’un supermarché parisien. J’en ai besoin, et je ne me suis jamais posé la question: d’où ce prix provient?"

"C’est un vrai budget, les serviettes hygiéniques, insiste cette autre cliente. Surtout qu’il y a moi et il y a ma fille. C’est comme le lait: on en a besoin, donc on l’achète. On ne fait pas attention. "

Les fraises Tagada moins taxées

C'est pourtant le taux de TVA maximal qui s'applique sur ces produits, soit 20%. Un scandale pour Gaëlle Couraud, du collectif féministe Georgette Sand. "C’est totalement aberrant. Il y a d’autres produits, tels que les boissons gazeuzes, les fraises Tagada ou encore le foie gras qui sont considérés comme des produits de première nécessité, puisqu’ils ont une taxe à 5,5%, et non à 20% ! Donc on voit bien qu’il y a un petit problème".

La jeune militante regrette les "effets économiques sur le pouvoir d’achat des femmes, alors qu’elles sont quand même payées 25% moins cher que les hommes". "Chez les femmes, les règles ne sont pas une option. Et c’est encore moins un luxe", conclut-elle.

Un combat que le collectif entend aussi porter au niveau européen.

C.P avec Aurélia Manoli