Une résolution sur la laïcité débattue en juin à l'Assemblée

Le secrétaire général de l'UMP Jean-François Copé a annoncé qu'une résolution réaffirmant les grands principes de la laïcité et de la liberté religieuse serait débattue en juin à l'Assemblée nationale. Cette résolution est une des conclusions du débat con - -
PARIS (Reuters) - Une résolution réaffirmant les grands principes de la laïcité et de la liberté religieuse devrait être débattue en juin à l'Assemblée nationale, a annoncé mercredi Jean-François Copé, le secrétaire général de l'UMP.
Cette résolution est une des conclusions du débat controversé sur la laïcité et l'islam en France mené mardi par le parti présidentiel.
Elle déclinera une "bonne part" des 26 propositions arrêtées mardi et sera "certainement débattue au mois de juin", a indiqué Jean-François Copé en annonçant devant la presse parlementaire le dépôt du texte.
Une résolution de ce type avait déjà été adoptée l'an dernier par les députés sur l'interdiction du port du voile intégral avant qu'une loi soit votée par le Parlement.
"Ça sera très intéressant de voir qui la vote dans l'opposition, car je suis très frappé de voir que le Parti socialiste a été extraordinairement critique, violent, a même été dans le déni comme si ça lui posait un problème à se prononcer sur le fond", a déclaré le patron de l'UMP à propos du débat sur la laïcité.
Il s'est déclaré "très heureux" du "soutien sans faille" que lui a manifesté Nicolas Sarkozy dans les semaines qui ont précédé la convention de mardi "et même des mots très amicaux (du chef de l'Etat) lorsque ce débat a été terminé hier soir".
Lancé dans un contexte de percée du Front national dans les sondages qui s'est confirmée lors des récentes élections cantonales, ce débat a suscité la controverse, l'opposition accusant l'UMP de vouloir chasser sur les terres du parti d'extrême droite à un peu plus d'un an de la présidentielle.
Aucun responsable religieux de premier plan n'était présent mardi et le malaise a été perceptible jusque dans les rangs de la majorité. Le Premier ministre François Fillon a ainsi brillé par son absence.
Le porte-parole du gouvernement François Baroin avait plaidé fin mars pour que ce débat soit refermé, même s'il a finalement participé à la manifestation. Il s'est fait fort de souligner mercredi que le débat était clos et qu'il n'avait pas été abordé au cours du conseil des ministres.
"C'était hier et le débat est derrière nous", a-t-il dit en rendant compte des travaux du conseil.
Emile Picy, avec Yann Le Guernigou, édité par Yves Clarisse