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Venezuela: à Caracas, les pro-Maduro s'inquiètent d'une "ingérence"

Ce jeudi, les pro-Maduro se réunissent à Caracas pour manifester leur soutien au président déchu Nicolas Maduro. Juan Guaido a été reconnu comme président par intérim par une quarantaine de pays, dont la France.

Juan Guaido, le président social-démocrate de l'Assemblée nationale du Venezuela contrôlée par l'opposition, s'est autoproclamé président par intérim le 23 janvier en invoquant la Constitution. Il a été reconnu par une vingtaine de pays de l'UE, les Etats-Unis, le Canada et une douzaine de capitales latino-américaines.

Pour sa part, Nicolas Maduro, soutenu notamment par la Russie, la Chine, Cuba, la Corée du Nord et la Turquie, a rejeté l'ultimatum de l'UE d'organiser une élection présidentielle anticipée et accuse les Etats-Unis d'orchestrer un coup d'Etat.

"Tout le monde a peur d'une invasion"

Les pro-Maduro vont faire entendre leur voix ce jeudi. Casquette des pro-Maduro et t-shirt rouge de la révolution bolivarienne, Arturo est de ceux-là. L'aide humanitaire aux portes du Venezuela, certains y voient un espoir, lui parle de menace pour son pays: "C'est une forme d'ingérence. Ce que je n'accepte pas, c'est cette manière de manipuler l'opinion à échelle internationale, lui faire croire à une urgence humanitaire, mais en réalité, c'est pour entrer dans le pays. Ce n'est pas correct".

Ingérence, manipulation, Gainett va plus loin encore. Selon elle, cette aide humanitaire n'est que de la propagande avant une intervention militaire: "Comme moi, tout le monde a peur de cette invasion, tout le peuple vénézuélien. Il pourrait y avoir beaucoup de sang dans notre pays, une catastrophe, des milliers de morts, des enfants. Ce dont on a besoin, nous, c'est de communication".

Ce jeudi après-midi, les supporters de Maduro se réunissent à Caracas. Une pétition de soutien contre une éventuelle intervention militaire américaine va être diffusée à travers tout le pays d'ici la fin de la semaine.