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"Venger Notre-Dame", "ne pas vouloir tuer": ce qu'à dit le suspect de l'attaque de la mosquée de Bayonne en garde à vue

Après plus de 24 heures de garde à vue de Claude Sinké, 84 ans, le procureur de Bayonne a mis en question sa santé mentale, expliquant que le suspect avait dit aux enquêteurs avoir voulu incendier la mosquée de Bayonne pour "venger la destruction de la cathédrale de Paris", qu'il attribue aux musulmans, mais sans avoir voulu tuer personne.

Après plus de 24 heures de garde à vue de Claude Sinké, 84 ans, le procureur de Bayonne a mis en question sa santé mentale, expliquant que le suspect avait en effet dit aux enquêteurs avoir voulu incendier la mosquée de Bayonne pour "venger la destruction de la cathédrale de Paris", qu'il attribue aux musulmans.

L'octogénaire avait toutefois préciser n'avoir "voulu tuer personne". Mardi, il a ainsi été présenté à un psychiatre, étape nécessaire, pour statuer sur sa responsabilité pénale. 

Ce qu'il dit aux enquêteurs

Pour le gardé à vue de 84 ans, le feu de la cathédrale de Paris est "criminel, et les responsables sont musulmans", s’appuyant sur ces thèses complotistes pour justifier ses actes auprès des enquêteurs de la police judiciaire de Bayonne.

Face aux enquêteurs, Il parle, "assume" les deux incendies, celui de la mosquée et d’une voiture à proximité. En revanche, il conteste avoir eu l’intention de tuer.

Et il argumente: Il aurait effectué des repérages pour s’assurer de frapper à un moment où la mosquée était peu occupé. Pourtant, il a tiré à trois reprises et fait deux blessés dont l'état de santé s'améliore depuis.

Une expertise psychiatrique "a conclu à une altération partielle de son discernement et/ou du contrôle de ses actes", a annoncé mercredi dans un communiqué le procureur de la ville.

Ce diagnostic n'entame pas sa responsabilité pénale puisque le procureur Marc Mariée a précisé que Claude Sinké serait "présenté dans le courant de l'après-midi au magistrat instructeur", ajoutant que le parquet national antiterropriste n'entendait pas se saisir du dossier.

Maxime Brandstaetter