VTC: "On essaie de nous rendre la vie encore plus difficile"

- - AFP
Pour les VTC, c'est un grand "non". Ils ont rejeté mardi les propositions du médiateur Laurent Grandguillaume pour mettre fin à la crise entre VTC et taxis. Le texte propose notamment la création d'un fonds financé par le secteur pour compenser la chute de la valeur des licences de taxis.
"Ces licences de taxis ont été distribuées par l'Etat gratuitement", rappelle Yves Weisselberger, président et fondateur de Snapcar. "Nous ne nous prononçons pas sur le principe même d'indemniser les taxis, nous avons des réserves, bien évidemment, compte tenu que ces licences ont été distribuées gratuitement, mais on ne souhaite pas payer", développe-t-il.
Il ne souhaite pas non plus que cette indemnisation fasse "l'objet d'une taxe qui ferait augmenter le coût du transport pour les citadins".
"10.000 chauffeurs risquent de perdre leur emploi"
Et si Yves Weisselberger reconnaît que le texte trace "une perspective raisonnable", il déplore le manque de mesures concrètes à court terme: "10.000 chauffeurs ont un statut que le document considère comme illégal ou susceptibles d'avoir des contrôles renforcés. Et ces 10.000 chauffeurs sont toujours en risque de perdre leur emploi".
Il dénonce également l'acharnement politique dont sont victimes les VTC: "Il y a un virus chez les hommes politiques qui fait qu'ils sont très généreux avec les taxis et pas généreux avec nous. Il y a des indemnisations proposées aux taxis, pour les VTC il y a des contrôles, des examens plus difficiles, des plaques inamovibles, des transferts de données obligatoires".
Et de déplorer: "On essaie de nous rendre la vie plus difficile et la vie en ce moment est très difficile sur le terrain. Il y a un excès, voire un abus de pouvoir de la part des policiers. On demande tout simplement à ce qu'un équilibre soit rétabli et que nous puissions exercer cette activité dans le calme".