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"Pour certaines marques, c'est très confortable": quand les prix vont-ils enfin baisser?

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Les prix des produits alimentaires pourraient cesser d'augmenter durant l'été avant une légère baisse à la rentrée. Mais il n'y aura pas de retour à la vie d'avant, les salaires ayant également (un peu) augmenté.

Attendue comme le messie, la baisse de l'inflation se fait toujours désirer. Les prix à la consommation sont toujours élevés et continuent d'augmenter selon le cabinet d'étude Circana. Entre juin et juillet, les prix des produits alimentaires ont augmenté de 0,2% dans les rayons des supermarchés, au grand dam des consommateurs qui, à l'occasion des vacances, ont dû faire attention à leurs dépenses.

Mais le plus dur serait passé; "Il y a toujours des produits qui augmentent, mais on est sur le 'plateau' de l'inflation avec la fin des grosses hausses depuis deux, trois mois, à un moment où on a autant de produits qui augmentent et autant qui baissent", explique ce vendredi sur RMC Olivier Dauvers, journaliste spécialiste de la consommation et la grande distribution.

Des marques peu coopérantes?

Pourquoi cette différence entre les produits qui baissent et d'autres qui montent? En raison de la mauvaise volonté de certaines marques, selon Olivier Dauvers: "Il y a deux forces qui s'opposent: des matières premières qui baissent, mais pas assez de marques qui sont d'accord pour renégocier les prix, malgré les injonctions du ministère de l'Economie".

"Des prix aussi hauts, pour certaines marques, c'est très confortable. Cela leur permet de vendre plus cher ce qu'elles avaient du mal à vendre à leur juste prix selon elles", dénonce-t-il.

"On ne retrouvera jamais les prix d'avant"

L'horizon s'éclaircit un peu, heureusement. "On a un ralentissement de l'inflation mais il ne faut pas croire que les prix vont baisser. On ne retrouvera jamais les prix d'avant la crise car dans l'inflation, il y a une composante, ce sont les salaires. Ils ont augmenté, ils ne rebaisseront pas, il faudra s'habituer à des repères plus hauts", tempère Olivier Dauvers.

Néanmoins, il maintient l'idée d'un "septembre vert", avec des prix qui vont commencer à baisser et qui "basculeront du bon côté de la courbe". "Dans une année où tous les mois auront été inflationnistes, un seul mois déflationniste permettra d'être dans le vert". Selon Olivier Dauvers, les prix pourraient baisser au maximum de 1%.

G.D.