Le souvenir de bac de Roselyne Bachelot: "Pas besoin de tricher, j’étais la meilleure"
Jeudi matin, ils seront plus de 720.000 candidats du bac à débuter les épreuves avec la philosophie. Trois figures de l’antenne de RMC vous racontent leurs souvenirs de cette semaine si particulière.
Le souvenir de Roselyne Bachelot: "On avait vraiment les miquettes"
"D’abord j’ai passé le bac quand ça voulait encore dire quelque chose. Déjà on était six fois moins que maintenant. Et le taux de réussite était environ de 50%. C’est-à-dire qu’on arrivait au baccalauréat – le ‘bachot’ comme on l’appelait à l’époque – on avait vraiment les miquettes.
Là où vraiment je me suis senti mal, c’est quand j’ai ouvert mon bac philo, et le sujet c’était "trouvons nous dans la perception de quoi nous assurer de la réalité de son objet". Bon. Et puis il y avait l’épreuve de géographie, qui heureusement ne comptait que pour le quart des points de l’épreuve d’histoire-géo. La prof nous avait dit "ne vous inquiétez pas, il y a dix ans que l’Europe n’est pas tombée, donc vous apprenez l’Europe et vous faites l’impasse sur le reste". On ouvre l’enveloppe et c’était "l’hydro-électricité au Canada" et "le café au Brésil". J’ai eu comme une chaleur dans la nuque. Mais enfin ça ne m’a pas empêché d’avoir une mention bien, c’était l’essentiel".
Triche ou pas triche? "J’en ai vu qui essayait de pomper sur moi"
"Ah non, je n’ai pas triché au baccalauréat. Par contre j’en ai vu qui essayait de pomper sur moi. Ça c’est sûr. En particulier à l’épreuve de cosmogonie. C’était la petite épreuve qui semblait un peu scientifique dans le baccalauréat philosophie. Donc non je ne triche pas, je n’ai pas besoin j’étais la meilleure ! Pourquoi tricher? Sur qui? Sur quoi?"
Son conseil aux candidats de 2017: "Il faut y aller relax"
"C’est très simple. Mon conseil c’est en 1. le travail, en 2. le travail, et en 3. le travail. Munit de ce viatique, à mon avis, on peut tout affronter. Quand on a un taux de réussite au baccalauréat général à plus de 90%, quand on a la voiture balais du deuxième coup on est à 98%, je crois qu’il faut y aller relax. Il y a des gens formidables, qui ont fait des carrières hyper-brillantes, pour le petit reliquat qui ne l’aura pas. Je ne prendrai qu’un exemple: Jean-Louis Debré. Qui a été président du Conseil constitutionnel. Ministre de l’Intérieur. Président de l’Assemblée nationale. Et bien il n’a pas son baccalauréat. Donc la voix est ouverte de toute façon, que vous l’ayez ou que vous ne l’ayez pas".