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Pour Philippe Poutou, "il faudrait filtrer les candidats à la présidentielle qui sont mis en examen"

Les candidats à l’élection présidentielle ont jusqu’à vendredi pour atteindre le seuil fatidique des 500 signatures d’élus. Un système de candidature largement remis en cause par Philippe Poutou, dans 100% Bachelot.

Vendredi 17 mars, 18 heures: c’est la date limite pour soumettre sa candidature à l’élection présidentielle, au Conseil constitutionnel. S’ils sont désormais huit à avoir réuni les 500 parrainages d’élus, Philippe Poutou (NPA), stagne ce mercredi aux alentours des 360 parrainages, quand François Fillon atteint presque les 3.000. Un déséquilibre qui agace le candidat trotskiste et qu’il critique dans 100% Bachelot.

"Je pense qu’il faudrait filtrer tous ceux qui sont mis en examen. Tous ceux qui piochent dans les caisses publiques, tous ceux qui ont tendance à tricher. Tous ces partis qui magouillent, responsables de scandales divers et variés, il devrait y avoir un filtre pour eux. On devrait avoir des candidats très propres et sûrs d’être propres. C’est vrai qu’il peut y avoir trop de candidats, mais le problème posé concerne la légitimité des courants politiques".

S’il reconnaît que le nombre de postulants est peut-être excessif, il reproche un système de parrainage qui facilite excessivement les candidats issus d’une formation politique importante.

"Si l’idée est de filtrer les petits partis politiques, c’est anti-démocratique. C’est ce qui est en train de se passer parce que, ceux qui risquent d’être filtrés, ce sont les petits partis qui n’ont pas d’élus. Chez Les Républicains, au Parti socialiste ou du côté du Parti communiste, les consignes sont de voter pour le candidat qu’ils ont choisi. Il est souvent très difficile pour des élus de se démarquer de ces consignes, et donc de parrainer d’autres candidats. Ce qui est complètement absurde, c’est François Fillon qui va dépasser les 2.000 parrainages (en réalité 3.000 ndlr). Il est inutile d’absorber le plus de parrainages pour faire en sorte que les autres n’en aient pas".
100% Bachelot avec A.B.