Abstention historique: "Ce n'est pas que la Covid, les gens sont désabusés et ne vont plus voter"
Les Français ont élu dimanche leurs maires pour les six prochaines années. Tous les Français ? Non. Ils n’étaient que 40% des inscrits à s’être rendus aux urnes, alors que l’on ne votait que dans une commune sur sept ce dimanche. Ce qui fait environ 7 millions de Français votants ce dimanche soit 14% du corps électoral français.
Trois mois après un premier tour déjà bouleversé par la crise du coronavirus, ce second round a donc été marqué par cette participation en berne, entre 40% et 41% selon les estimations, contre 62,1% en 2014. Malgré des précautions sanitaires exceptionnelles (port du masque obligatoire dans les bureaux de vote, gel hydroalcoolique) et le reflux de l'épidémie, une large majorité des 16,5 millions d'électeurs appelés à voter dans 4.820 communes ont donc boudé les isoloirs.
Une désaffection des urnes qui sonne comme "une forme d'insurrection froide", selon le chef insoumis Jean-Luc Mélenchon. Elle a suscité la "préoccupation" d'Emmanuel Macron, pour qui cette abstention n'est "pas une très bonne nouvelle".
L'avis des Grandes Gueules: "Une vraie désaffection des Français pour la politique"
Didier Giraud (agriculteur): "Il faut relativiser la vague verte. Elle est dans les grandes villes et c’est du rose repeint en vert. Et surtout, je ne pense pas que le Covid explique les 60% d’abstention. En partie, mais pas 60%. Il y a une vraie désaffection des gens par rapport à la politique, à ceux qui gouvernement, qui promettent et qui ne font pas ce qu’ils promettent. Le coup du nouveau monde c’était bien joué, mais comme de nouveau monde il n’y a pas eu, je pense que les gens sont désabusés et ne vont plus voter."