Brigitte Macron: "Ca me dérange que ce soit encore son mari qui parle d'elle"

Joëlle Dago-Serry a réagi ce lundi 29 janvier, à la déclaration d’amour d’Emmanuel Macron à sa femme sur une chaîne de télévision suisse. Pour elle, il faut que les hommes d'Etat cessent de parler à la place de leur épouse et que la Première dame obtienne un vrai statut.
En déplacement à Davos pour le Forum économique mondial, Emmanuel Macron a accordé une interview exclusive à la chaîne suisse, RTS Info. Le Président en a profité pour faire une déclaration d’amour à sa femme, Brigitte Macron.
"Il n’y a absolument rien de moderne dans leur communication"
Ce discours n’a pas séduit Joëlle Dago-Serry dans les Grandes Gueules, ce lundi 29 janvier. Pour elle, la Première dame doit avoir un statut à part entière pour pouvoir parler en son nom propre.
"Je demande vraiment que la Première dame obtienne un statut parce que quand un homme parle de sa femme, quand il parle à sa place, ça commence vraiment à me gêner. Il n’y a absolument rien de moderne dans leur communication. Elle est invisible et le type s’assoit pour nous raconter que sa femme est super, qu’elle lui donne des conseils… Elle, elle ne parle pas. Mais on est où? Non. Il faut qu’elle obtienne un statut cette première dame parce qu’on est à une époque où les femmes ont besoin de visibilité, notamment au plus haut sommet de l’Etat. J’aurai aimé que Brigitte Macron parle et que je me rende compte à sa parole, que cette femme apporte beaucoup à son mari. Je ne doute pas qu’elle fasse des actions mais ça me dérange que ce soit encore le mari qui parle".
"Il faut qu'elle obtienne un statut"
Pourtant, malgré les sollicitations des médias, la Première dame ne répond pas. Alors, empêche-t-on Brigitte Macron de parler ?
"C’est normal parce que déjà, ce n’est pas dans notre culture, que la femme du Président s’exprime à chaque fois. Il faut qu'elle obtienne un statut, un réel statut, pas une convention signée sur le coin de la table ou une charte. Non, un réel statut comme aux Etats-Unis, et à ce moment-là, on arrêtera de voir le Président parler de sa femme".