Critiques contre le mouvement d'Emmanuel Macron: "Il avance ses idées et c'est logique"

Il y avait les déclarations chocs sur la fonction publique, les 35 heures, l'entreprise… Et voilà qu'Emmanuel Macron lance son propre mouvement : "En marche !". Un mouvement "ni de gauche, ni de droite". Bien au contraire, serait-on tenté d'ajouter. Depuis que le ministre de l’Économie l'a révélé au grand jour, jeudi, les moqueries et railleries ont commencé à affluer, qu'elles viennent de droite comme de gauche, y compris de membres du gouvernement ou de François Hollande lui-même.
Mais tout le monde ne critique pas non plus le mouvement du jeune ministre ambitieux. Ainsi de Jean-Vincent Placé, secrétaire d’État en charge de la Réforme de l’État et de la simplification, invité ce vendredi des Grandes Gueules, et qui ne s'est pas contenté d'un simple soutien, mais presque d'un vrai plébiscite en faveur d'Emmanuel Macron.
"Il est sympa"
"J'en pense beaucoup de bien. Il essaie d'aller au large et c'est positif", déclare-t-il. Macron est quelqu'un d'exceptionnel : d'une intelligence rare, il a beaucoup de fond et de sincérité, et en plus il est sympa". Voilà pour la personnalité du pensionnaire de Bercy.
Pour Jean-Vincent Placé, "En marche !", ne fera pas de l'ombre au gouvernement ou à l'exécutif. Au contraire, même. "Oui, ça sert le gouvernement ! Nous avons besoin d'une assise plus large et la popularité extrême de Macron, le fait qu'il parle à un autre public que celui de la gauche, c'est une bonne chose". Il ajoute : "Il y a l'ambition collective, et l'ambition personnelle et c'est très bien".
"Macron sert le gouvernement"
Aux Grandes Gueules qui réclament "des actes" au ministre de l’Économie, qui se veut réformateur, Jean-Vincent Placé rappelle qu'il appartient au gouvernement de Manuel Valls, sous l'autorité de François Hollande. "Il n'est ni le Premier ministre, ni le président de la République".
L'écologiste reconnaît: "Il était certainement plus favorable au texte de départ de la loi El Khomri, et il y a des sujets où j'imagine qu'il pense que ça ne va pas assez loin".
"Il est fidèle et loyal au président et au gouvernement, mais il avance ses idées d'autre part et c'est logique". Il rappelle également que quand on gouverne, "on prend des arbitrages".
Malgré ses dithyrambes, Jean-Vincent Placé avoue qu'il "n'adhèrera pas" au mouvement d'Emmanuel Macron. "J'assume d'être un peu plus classique – ce qui ne veut pas dire ringard !", précise-t-il immédiatement.