RMC

Denis Tillinac sur Mai-68: "Il n'y a rien à en garder!"

Denis Tillinac est mort à l'âge de 73 ans. En 2018, il était de passage dans les "Grandes Gueules" de RMC à l'occasion de la sortie de son livre Mai-68, l'arnaque du siècle. L'auteur y revenait sur ses souvenirs de l'époque. Et selon, lui, il fallait "bazarder cet héritage".

Mai-68 n'a laissé qu'"un champ de ruines". C'est ce que retenait l'écrivain Denis Tillinac qui raconte dans son livre Mai-68, l'arnaque du siècle, ses souvenirs de cette période alors qu'il était étudiant à Bordeaux.

"J'ai fait ce livre parce que depuis 50 ans il y a une espèce de glose convenue, mais Mai-68 ce n'était pas ludique, généreux ou créatif. Ça n'a rien libéré du tout. Les mœurs de l'après-guerre avaient déjà initié une forme de libération", a-t-il jugé en 2018 sur le plateau des "Grandes Gueules" de RMC.

"Ce pays est devenu un champ de ruines"

"Il faut bazarder l'héritage de Mai-68 dans ce que Lénine appelait 'les poubelles de l'Histoire'. Il n'y a rien à en garder. Ca a laissé de ce pays si doux à vivre qui était le pays de la subtilité, de la poésie, de l'épicurisme bien compris un champ de ruines mental, moral, intellectuel, littéraire dans lequel on a l'impression que deux générations de gosses sont déstructurées.
Pour le plus grand profit du grand capital que les gauchistes prétendaient combattre. Parce que c'est ça le résultat: jamais le pognon, la frime, la com', le cynisme n'ont été aussi prégnants qu'aujourd'hui. C'est ça leur héritage, alors à la poubelle!", avait-il aussi argué.

Denis Tillinac est mort ce samedi, à l'âge de 73 ans.

P.B.