Dépistage préconceptionnel: "Si j'avais pu en bénéficier, je n'aurais pas essayé d'avoir des enfants"

Faut-il rendre systématique le dépistage préconceptionnel? C'est en tout cas un sujet abordé lors des Etats généraux de la bioéthique. Il s'agit de tester de futurs parents afin de repérer de possibles maladies génétiques. En France, il est aujourd’hui pratiqué uniquement pour les couples ayant des antécédents familiaux. En cas d'anomalie lors du test, ils peuvent concevoir via une fécondation in vitro pour minimiser les risques.
"Mon premier bébé est mort à 7 mois"
Ce mardi, Elodie témoignait de sa douloureuse expérience chez les GG:
"J'ai eu deux grossesses. Lors de ma première grossesse, mon premier bébé est mort à 7 mois de grossesse à cause d'une maladie génétique. On ne m'a pas prévenue que c'était génétique, on m'a dit qu'il y avait eu un accident. J'ai retenté une deuxième grossesse et à quatre mois, on m'a dit qu'il y avait le même problème qu'avec le premier bébé. Il a fallu que j'interrompe ma grossesse mais c'est tellement long administrativement qu'il a fallu que j'attende 6 mois et demi".
Elle aurait voulu pouvoir bénéficier de ce dépistage: "Pour moi ça aurait été l'idéal, ça m'aurait évité de subir ce que j'ai pu subir. (…) S'il y avait eu ce dépistage je n'aurais pas eu à subir tout ça. Après autopsie on voyait très bien que mon conjoint et moi avions un gène identique, qui, mis ensemble, avait des conséquences. Si je l'avais su, je n'aurais jamais essayé d'avoir des enfants".