Emmanuel Macron giflé: "Si on va dans une vraie dictature, on va voir la différence", juge Michel Boujenah
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L'humoriste a rappelé que la France est un pays ou il y a une grande liberté d'expression mais que ce genre d'acte fragilise la démocratie.
Emmanuel Macron a été giflé par un homme mardi lors de son déplacement à Tain-L’Hermitage. Une agression qui a offusqué une grande partie de la classe politique, mais pas seulement.
Si le président de la République a tenu à rapidement “relativiser” cet événement expliquant notamment qu’il s’agit d’un “fait isolé” commis par “un individu ultraviolent”, pour l'humoriste Michel Boujenah estime que cette gifle est la preuve d’une société de plus en plus violente.
“Je ne sais pas s’il y a une incidence entre le Covid et le comportement des gens. Mais ce qui s’est passé est absolument insupportable. On est dans une grande démocratie. On vit dans un pays où on peut parler. Alors ce n’est pas facile, oui il y a des jeux politiques.
Mais c’est ça la démocratie. Le principal ennemi de la démocratie, c’est la démocratie elle-même. Parce qu’on peut tout faire, tout dire. On ne se rend pas compte nous en France, si on va dans une vraie dictature, on va voir la différence. Il faut protéger ça”, indique-t-il.
Les bains de foule, un risque
Alors après cet événement, une question se pose. Le président de la République qui va régulièrement au contact des Français sur le terrain doit-il continuer les bains de foule devant les caméras?
“On voit bien que le chef de l’Etat dans la séquence qui s’ouvre, essaye de jouer une proximité, un jeu de communication fondé sur l’émotion, sur le divertissement aussi. À force de se vouloir au milieu de la foule au lieu d'incarner les institutions dans une société qui est de plus en plus fragmentée et divisée le risque est de se voir confronté à ce type d’acte même si ça n’excuse en rien l’acte violent”, explique-t-il.