RMC

"Faisons confiance aux Français": l'appel du médecin Jérôme Marty avant les fêtes de Noël

Le Premier ministre a évoqué un auto-confinement pour se protéger et pour protéger les anciens dans la perspective de Noël et de la fin de l'année.

Dans dix jours, les Français fêteront en famille. Un réveillon très particulier cette année, car il intervient en pleine crise sanitaire. Si sacrifier Noël n’était pas une solution, le gouvernement a tout de même demandé aux Français de faire preuve d’une grande vigilance et au respect des gestes barrières pour éviter une flambée des cas en janvier. 

Ce mardi, le Conseil scientifique a recommandé "l'auto-confinement", pendant une semaine pour ceux qui vont passer les fêtes en famille. Le ministère de l'Éducation nationale a précisé qu’une tolérance sera appliquée jeudi et vendredi pour les absences des élèves qui vont respecter cet auto-confinement avant les fêtes. Une note sera adressée mardi aux recteurs, mais les parents devront toutefois prévenir les établissements scolaires.

Pour le docteur Jérôme Marty, cet auto-confinement est une précaution de raison qui est cependant difficile à respecter. 

“La difficulté, c’est que ça fait dix mois que ça dure. On aurait eu Noël au deuxième mois de la crise, on aurait pu dire, on supprime, mais là, ça fait dix mois. Il y a certaines familles qui ne se sont pas vu depuis six, sept, huit mois. On ne peut pas leur imposer de ne pas se voir. Le gouvernement essaie de trouver des solutions, mais ce n’est pas facile et quand il donne comme conseil de s’auto-confiner, c’est la prudence pour éviter de se retrouver dans des lieux de rassemblement. Cependant, la période est extrêmement difficile, car les Français sont obligés d’aller faire des achats, de préparer Noël. Donc c’est vraiment le plus difficile. Il faut faire confiance aux gens, ils sont au courant des choses”, plaide le médecin. 

Des décisions paradoxales

Cependant, il dénonce quelques mesures paradoxales. En effet, si l’auto-confinement est conseillé voire recommandé, les cantines dans les écoles ou les entreprises sont toujours ouvertes par exemple. “Il y a des gens qui mangent à 300-400 dans des mêmes salles”, regrette-t-il. 

Il demande également plus de clarté sur les écoles qui sont censées ne pas être un vecteur de contaminations selon ce que répète depuis des semaines, l’Education nationale. “Mais on nous dit qu'on va être tolérant pour ceux qui ne viendraient pas le jeudi et vendredi. À un moment, soit les écoles sont un accélérateur de la contamination soit elles ne le sont pas”, indique-t-il. 

Guillaume Descours