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Grève à l’école: "Les syndicats font de la politique politicienne pour emmerder le gouvernement"

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Les enseignants seront nombreux à faire grève ce jeudi, pour dénoncer leurs conditions de travail en pleine pandémie et alors que le nouveau protocole a déjà subi trois ajustements en une semaine. De son côté, le ministre de l'Education nationale déplore une grève "contre le virus".

C'est une grève dans l'Education nationale qui s'annonce inédite par son ampleur. Les syndicats enseignants estiment entre 50 et 75% la part d'enseignants qui pourraient être en grève ce jeudi. Et la moitié des écoles pourraient être fermées. Les professionnels de l'éducation sont à bout et dénoncent le protocole sanitaire et ses trois versions différentes en une semaine, ainsi que leurs dégradations de travail et d'enseignement, notamment face à la vague de Covid-19.

"Je les comprends. C’est une honte ce qui se passe pour les enseignants. Ils ont la charge d’enfants qui au bout d’un moment sont traumatisés. On les place face à des gamins avec des protocoles à la con", soutient ce mercredi sur le plateau des "Grandes Gueules" sur RMC et RMC Story, l’avocate Marie-Anne Soubré.

"On a eu deux mois de vacances pendant lesquels le ministère de l’Education nationale aurait pu prendre des mesures. Et pendant les vacances de Noël, c’est la veille de la rentrée et sur un site payant qu’on leur a annoncé un nouveau protocole. On les prend pour des idiots!", ajoute-t-elle, très énervée.

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"C'était l’occasion rêvée pour demander la tête de Jean-Michel Blanquer"

"C'est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Les enseignants ont bien eu le sentiment d’être au front et d’être exposé sanitairement, sans masque et tout. Je veux bien entendre que la coupe est pleine et a débordé avec le protocole qui change trois fois en une semaine", note également l'agriculteur Didier Giraud, qui apporte cependant une nuance de taille.

"Après, les syndicats attendaient l’occasion. Maintenant, cette grève hyper suivie fout tout le monde dans la merde. Les parents d’élèves qui ont déjà posé plein de jours se retrouvent avec une grève à gérer en plus.Les syndicats font de la politique politicienne pour emmerder le gouvernement. Ils font de la politique politicienne, comme les antivax. Le changement de protocole, c’était l’occasion rêvée pour demander la tête de Jean-Michel Blanquer", assure-t-il.

Le ministre de l'Education nationale déplore une grève "contre le virus". "Je sais que c’est dur mais ce n’est pas une grève qui résout les problèmes. On ne fait pas grève contre un virus, on doit traverser la situation avec le plus de sérénité possible et de sens d’intérêt général", a assuré Jean-Michel Blanquer sur BFMTV mardi.

Le mouvement de jeudi doit être suivi partout sur le territoire national. Avec pour conséquences, des fermetures de classes et même d'écoles entières. Car compte tenu de l'ampleur de la mobilisation, réunissant enseignants du premier et du second degrés et même personnel de direction, il sera difficile pour certaines communes de mettre en place un service minimum d'accueil.

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G.D.