Incendie de Rouen: "Les producteurs sont obligés de jeter leur lait et personne ne leur parle d'indemnisation"

Ce lundi chez les GG, l'agriculteur Didier Giraud s'insurgeait contre le manque de prise en charge des producteurs de lait, contraints de jeter leur production par principe de précaution après l'incendie de l'usine Lubrizol à Rouen.

La ministre de la Santé l'assure: les analyses sur une possible contamination des produits alimentaires par des dioxines sont "très rassurantes". "Nous avons les premiers résultats qui sont très rassurants sur la dioxine sur les fourrages, les légumes, les fruits et dans le lait", a déclaré Agnès Buzyn sur LCI.

Mais pour l'agriculteur des GG, Didier Giraud, la mesure de précaution va trop loin maintenant que les résultats sont connus: "On m'a confirmé que les taux de dioxine dans le lait sont aussi bas, voire plus bas qu'avant la catastrophe et qu'on continue à mettre du lait à la benne. 700.000 litres de lait vont à la benne tous les jours par principe de précaution".

"Des indemnisations rapides, personne n'y croit"

Et de déplorer le manque d'aide pour ces producteurs:

"Les mecs, ils n'ont pas le droit de vendre, ils sont obligés de jeter du lait et personne ne leur parle d'indemnisation. (…) Les subventions de la PAC ne sont même pas versées le jour dû, il y a des retards de 6 mois, 1 an… Je connais des éleveurs bio qui attendent pendant deux ans et demi leurs subventions. Donc là sur un coup comme ça, où rien n'est prévu… Le fonds calamité est vide surtout après une sécheresse comme on vient d'avoir. Il y aura des indemnisations, on veut bien le croire, mais des indemnisations rapides, personne ne le croit".

P.B.