Jean-Marie Le Guen: Hamon, Duflot, "il y a un échec de la gauche dans cette génération"

Le Secrétaire d'Etat chargé des relations avec le Parlement a taclé lundi dans les Grandes Gueules les anciens ministres de François Hollande et notamment Benoît Hamon et Cécile Duflot. Pour lui, ceux qui revendiquent aujourd'hui leur opposition au chef de l'Etat ont "raté le coche".

La majorité présidentielle fait sa rentrée ce lundi à Colomiers, fief historique du PS. Une douzaine de ministre seront rassemblés derrière Manuel Valls alors que s'amorce la dernière rentrée du quinquennat de François Hollande. Qualifié de "tournée d'adieux" par Jean-Luc Mélenchon, ce meeting a toutefois son importance pour Jean-Marie Le Guen.

"Ce n'est pas inutile que la majorité s'exprime fortement pour dire ce à quoi nous croyons, quels sont les enjeux", explique-t-il dans les Grandes Gueules. 

Montebourg, Duflot, Hamon essayent de "faire de leur échec un rebond"

Une rencontre qui se fera évidemment sans les anciens ministres de François Hollande qui ont commencé à se positionner pour l'élection présidentielle. Arnaud Montebourg, Benoît Hamon et l'écologiste Cécile Duflot sont en effet candidats pour l'élection de 2017.

"Ils essayent de faire de leur échec les éléments d'un rebond", déplore Jean-Marie Le Guen. Le secrétaire d'Etat n'est pas exempt de critiques à l'égard d'Arnaud Montebourg mais place toutefois le cas de l'ancien ministre du redressement productif "un peu à part".

"Il a une cohérence qui est la sienne, qui remonte à loin, une identité qui est forte. Je pense qu'il va trop dans l'exagération, dans la caricature et je le lui reproche parce qu'il aurait pu beaucoup nous apporter s'il avait été capable de positiver l'impulsion qui est la sienne", juge le secrétaire d'Etat

"On est dans les postures"

Au contraire, Benoît Hamon et Cécile Duflot tentent selon lui d'exister politiquement à travers de leur opposition à François Hollande. Ils "ont toujours vécu dans les petites luttes d'appareil. Ils pensent qu'une présidentielle c'est comme un congrès du parti socialiste. Aujourd'hui on est dans les postures (...). Il y a un échec de la gauche dans cette génération", poursuit-il. Les anciens ministres de l'Education et du Logement n'ont pas rendu à François Hollande ce que le chef de l'Etat leur offrait estime Jean-Marie Le Guen. au bénéfice d'autres nouvelles figures de la gauche.

"Myriam El Khomri, Najat (Vallaud-Belkacem), Emmanuel Macron sont des gens qui sont l'avenir de la gauche. Les autres s'accrochent mais ils ont raté le coche", ajoute encore Jean-Marie Le Guen. 

Seul rescapé de cette "génération des quatra-quinqua", Manuel Valls qui lui est "resté à bord". Mais pour Jean-Marie Le Guen, "les autres ont disparu". 

C. B avec les Grandes Gueules