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La politique est devenue un métier du spectacle

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Jean-Louis Debré était l'invité des GG ce mardi. L'ancien président du Conseil constitutionnel a donné son sentiment sur la situation politique actuelle.

Dans son livre "Ce que je ne pouvais pas dire", Jean-Louis Debré dit tout. L'ancien président du Conseil constitutionnel se dit aujourd'hui "libre", d'ailleurs "je n'aime que la liberté", dit-il.

Il s'autorise donc à raconter des anecdotes sur ses anciens collègues, et notamment sur Nicolas Sarkozy: "La seule chose que je reproche à Nicolas Sarkozy c'est son attitude, lorsqu'il était ministre de la République. Au moment du CPE, ce qu'il a fait n'est pas correct. Si on est républicain, on joue collectif".

Et d'égratigner Macron au passage: "Je n'ai rien contre Macron et je trouve qu'il a parfois de bonnes idées mais quand vous faites partie d'une équipe… Chevènement l'avait dit: 'un ministre ça ferme sa gueule ou ça démissionne'".

"On ne dit plus les choses"

L'ancien président du Conseil constitutionnel se dit aujourd'hui "sorti de tout" et déplore le le fonctionnement du monde politique actuel: "Un des problèmes du monde politique et journalistique c'est qu'on vit dans un système médiatique. La politique est devenue un métier du spectacle et on fait ce spectacle au détriment du fond. On ne dit plus les choses".

Et s'il a recouvré sa liberté, il estime qu'elle est un peu gâchée par les menaces qui pèsent sur lui: "J'ai été obligé de prendre une protection policière", déplore-t-il. "Les choses sont très claires je préfèrerais être tout seul mais j'assume. J'ai eu en 95 tous les attentats islamistes. Quand il y a eu le mariage pour tous, je n'ai pas supporté de ne pas pouvoir me baigner avec mes petits-enfants parce que je me faisais injurier. C'est une période durant laquelle j'ai reçu chaque jour une lettre avec de la poudre et une balle", raconte-t-il encore.

P.B. avec les GG