Le billet d'humeur de Sylvain Grandserre

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Les problèmes des petits ne sont pas des petits problèmes !
Certes, à l'annonce de la campagne contre le harcèlement scolaire lancée par Vincent Peillon, on pourrait se dire que les brimades ont toujours existé et que ça n'a jamais tué personne. Mais on aurait tort !
Tort, parce que ceux qui en parlent avec nostalgie étaient du bon côté ou bien s'en sont sortis par la suite. Tort, parce qu'au bout de cette souffrance quotidienne, il peut y avoir des gestes désespérés, comme le suicide de Marion, 13 ans, en février dernier. Tort, parce que l'on parle de 10 % des jeunes, soit rien qu'au collège, plus de 300.000 adolescents qui vont en cours la peur au ventre sans espoir de réussite scolaire...
Tort enfin car les temps changent : profusion des films violents, d'images choquantes, mais aussi de moyens modernes pour traquer le bouc émissaire jusque dans sa chambre via les réseaux "sociaux" aux allures de meutes. Comment faire prendre conscience de l'importance de ce phénomène, dans un pays où l'INSERM estime dans un silence étonnant qu'en moyenne chaque jour, deux enfants sont tués par maltraitance au sein de leur famille. "Enfants rois" vous avez dit ?