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Les ados vont sur Snapchat parce que c'est la seule application que les parents ne savent pas utiliser

Savez-vous combien de temps votre enfant passe chaque jour sur son téléphone et ce qu'il y fait vraiment? Céline Cabourg, auteure de Portables: la face cachée des ados, était l'invitée des Grandes Gueules, ce mercredi, pour répondre à ces questions.

Invitée des Grandes Gueules ce mercredi Céline Cabourg est venue présenter son livre Portables: la face cachée des ados (éditions Flammarion). Il s'agit d'une enquête réalisée auprès d'un large panel d'adolescents et de professionnels, afin de savoir ce que font les ados avec leurs téléphones portables. En s'intéressant à leurs pratiques et en les questionnant, l’auteure permet de mieux cerner cette génération constamment connectée, qui ne regarde presque plus la télévision et ne supporte pas le moindre temps mort, l'œil toujours rivé sur les réseaux sociaux ou les dernières applications.

"Les réseaux sociaux et la communication quotidienne aux amis représentent l'activité principale des ados sur leurs smartphones, assure-t-elle. Et leur principale application est Snapchat tout simplement parce que c'est la seule que les parents ne savent vraiment pas manipuler". Et de rappeler justement ce qu'est cette application: "Cela permet d'envoyer des photos à des amis, sans être ouvert à tout le monde. Il faut faire une demande d'ami auparavant. Elle ne regroupe qu'un petit peu nombre de copains, le cercle est assez intime. Et la particularité de Snapchat est que les photos envoyées s'effacent au bout de 24 heures."

"Un côté dangereux"

"Il y a donc un côté éphémère qui rassure les ados mais qui est aussi dangereux car on sait qu'il existe un travers: la possibilité de faire des captures d'écran, poursuit Céline Cabourg. On peut donc ensuite envoyer cette capture à d'autres personnes par SMS. Elle peut donc se retrouver dans un cercle beaucoup plus large que celui des amis. Ce qui peut poser toutes sortes de problèmes".

"Depuis toujours, les ados entre eux sont assez durs. Il y a toujours eu des têtes de Turc dans les écoles. Il y a toujours eu une forme de harcèlement sauf que désormais ça prend une ampleur énorme de par la diffusion, de par la rapidité de cette diffusion et de par ce côté irréversible une fois que c'est fait".

M.R avec Les Grandes Gueules