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Marche de la colère des policiers: Cette institution est maltraitée

Ce mercredi matin chez les GG, David Le Bars, secrétaire général du syndicat des commissaires dénonçait les conditions de travail au sein de la police alors que les gardiens de la paix s'apprêtent à défiler à Paris pour une "marche de la colère".

Hausse des suicides, réforme des retraites, manque de moyens… Les policiers vont battre le pavé ce mercredi pour une grande "marche de la colère" à l'appel d'une large intersyndicale. Une mobilisation inédite depuis 20 ans.

Invité chez les GG ce mercredi, David Le Bars, du syndicat des commissaires souhaite avant tout la "reconnaissance de l'état réel de l'institution": "Quand on commence à reconnaître une situation, on peut commencer à parler des perspectives et des solutions. C'est une institution qui va mal, qui est mal traitée avec des personnels dont on doit s'occuper avec un objectif clair: quelle police veut-on pour le futur et quel statut pour le policier?"

"Une police nationale dans une situation de paupérisation"

"Il faut accepter le fait qu'on ait une police nationale dans une situation de paupérisation qui est maltraitée. Le suicide et la hausse des violences, ce sont des conséquences. La réalité, c'est qu'on a une institution qui est maltraitée. On emploie des personnels dans des conditions où le secteur privé ne se permettrait pas un dixième de ce qu'on subit. J'ai dirigé des commissariats de police qui sont dans des états qui sont indignes de faire travailler du personnel et indignes de recevoir du public. Au-delà de ça, il y a la question du sens de la mission, de la reconnaissance", a-t-il aussi exposé.

Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a assuré que le budget de la police avait augmenté d'un milliard d'euros, en hausse de 5,3% cette année. "Les annonces budgétaires, on sait tous comment ça marche. Entre les annonces de chiffres et la réalité, le sujet n'est pas de savoir si on va avoir de l'argent, on est au-delà des sujets d'argent. Ça sera la consécration de la vraie réforme qu'on attend", a balayé David Le Bars. Le commissaire de police plaide pour une police "moderne et mieux formée".

Paulina Benavente