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Mathias Malzieu: "Plus de 2000 personnes en France attendent une greffe de moelle osseuse"

Mathias Malzieu, le leader de Dionysos, ce lundi chez les GG.

Mathias Malzieu, le leader de Dionysos, ce lundi chez les GG. - RMC

En cette 9e journée internationale des maladies rares, qui touchent trois millions de personnes en France, les Grandes Gueules recevaient le chanteur de Dionysos, Mathias Malzieu, qui a souffert et guéri d'une maladie rare, une grave maladie du sang. Il a raconté son long combat, ce lundi, sur RMC.

"Aplasie médullaire". En novembre 2013, la vie de Mathias Malzieu, le leader de Dionysos, bascule lorsqu'il apprend qu'il souffre de cette "maladie très rare". "C'est la moelle osseuse qui s'arrête de fonctionner", explique-t-il, ce lundi dans le Grand Oral des Grandes Gueules, sur RMC. Pendant un an, Mathias Malzieu va vivre sous transfusion sanguine, en attente d'une greffe de moelle osseuse. "C'est une épopée qui commence", confie-t-il.

De cette épopée va naître un livre Journal d'un vampire en pyjama, sorti chez Albin Michel, et un album éponyme. "J'ai commencé à me relire quand je n'avais plus besoin de transfusion, quand je n'étais plus un vampire", explique-t-il. "Mes anticorps se sont rebellés contre moi. C'est une maladie qu'on appelle auto-immune. C'est comme si mon propre système immunitaire avait été hacké. Il confondait mes propres cellules avec un virus".

"On peut être un super-héros"

C'est grâce à une greffe de moelle osseuse que Mathias Malzieu va s'en sortir, guéri et plus heureux que jamais. "Et évidemment, j'ai été sauvé par une centaine de transfusions, avant d'avoir la greffe. Il faudrait trouver un autre mot que merci par rapport à ces gens-là", ajoute-t-il. "On peut être un super-héros. Avec un geste qui n'est pas énorme, on peut sauver la vie de quelqu'un. C'est quand même extraordinaire".

"Le don de moelle osseuse fait souvent peur", regrette-t-il. "C'est absolument sans aucun danger. Ça donne un peu de fatigue, mais ça se reconstitue très vite. C'est comme donner son sang, en fait. A l'échelle de donner une vie, c'est une semi-miette de pain". Et d'adresser ce message: "En France, on est vraiment en retard. C’est-à-dire que les pays nordiques donnent beaucoup plus que nous". Il conclut: "Il y a plus de 2000 personnes en France qui attendent des greffes de moelle. La compatibilité, c'est rare et à chaque fois c'est précieux".

C. P.