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"On en prend plein la figure et encore plus maintenant": comment la CGT justifie la grève de jeudi

Céline Verzeletti, secrétaire confédérale de la CGT, a expliqué ce mercredi dans Les Grandes Gueules pourquoi il faut, selon elle, faire grève malgré le contexte exceptionnel.

Les syndicats sont en ordre dispersé concernant cette rentrée syndicale. S'ils ont parlé souvent d'une seule voix, ou presque, durant le confinement ou durant la lutte contre la réforme du système de retraites, seuls la CGT, Solidaires et la FSU appellent à manifester jeudi pour, notamment, réclamer hausses de salaires, l'abandon "définitif" des réformes des retraites et de l'assurance chômage, la réduction du temps de travail "sans perte de salaire"...

Si des personnes estiment que "ce n'est pas le moment de faire grève", Céline Verzeletti, secrétaire confédérale de la CGT, a fait remarquer ce mercredi dans Les Grandes Gueules que ce serait au contraire durant les périodes de crise qu'il faudrait faire entendre la voix des salariés, très inquiets face à cette situation inédite.

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"Justement, les questions et préoccupations des salariés sont énormes"

"Il ne faut surtout pas arrêter les luttes durant la crise sanitaire, parce que justement les questions et préoccupations des salariés sont énormes. On en prend pleine la figure et encore plus maintenant, encore plus depuis cette crise sanitaire."

"De plus en plus de personnes se retrouvent en grande précarité"

Le mouvement ne devrait pas être massivement suivi, notamment dans les transports, la secrétaire confédérale de la CGT reconnaît que les temps sont durs pour les personnes qui ont encore un travail.

"Il y a des milliers voire des millions de personnes qui risquent de perdre leur emploi. Entre l’envie et la possibilité de faire (grève), c’est vrai qu’il y a une marge. De plus en plus de personnes se retrouvent en grande précarité. C’est un jour de semaine, on sait qu’il y a beaucoup de salariés qui touchent trop peu."
J.A.